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L'Organisation internationale du travail estime que les salaires mensuels ont baissé ou stagné dans de nombreux pays au cours des six premiers mois de 2020 et que la pandémie a frappé le plus durement les travailleurs les moins bien payés et les femmes.

Il est probable que la crise économique "exercera d'énormes pressions à la baisse sur les salaires dans un proche avenir", a conclu l'Organisation internationale du travail dans son rapport actualisé sur les perspectives salariales 2020-2021 publié ce mercredi 2 décembre.

L'agence des Nations Unies a expliqué que les salaires ont diminué dans les deux tiers des pays pour lesquels des données sont disponibles. Mais dans le tiers restant, la hausse des salaires était principalement due au fait que de nombreux travailleurs à faible revenu ont perdu leur emploi, ce qui a entraîné une hausse de la moyenne.

Les femmes ont été plus touchées que les hommes. Les femmes auraient perdu 8,1% de leur salaire au deuxième trimestre, contre 5,4% pour les hommes, selon un échantillon de 28 pays européens, selon le rapport de l'OIT.

L'Amérique latine a perdu le terrain qu'elle a regagné

La pandémie a effacé d'un trait de plume les progrès naissants de l'Amérique latine en matière de salaires. Les revenus réels des travailleurs stagnent depuis au moins 2014. Mais c'est à partir de 2018 que la reprise commence à se faire sentir dans la région.

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"Cette reprise sera sûrement en danger à cause du Covid-19", a déclaré à l'agence EFE la principale auteure du rapport de l'OIT, Rosalía Vázquez-Álvarez.

L'expert a déclaré que la situation en Amérique latine est particulière par rapport au reste du monde, car une grande partie des salariés sont dans l'économie informelle, c'est pourquoi beaucoup ont été exclus des mesures d'aide que certains gouvernements ont accordées.

«Ce que nous avons observé dans des pays comme le Mexique et le Brésil, c'est que les familles où il y a des gens qui ont des emplois informels ont perdu 60% de leurs revenus», a-t-il averti.

Avec EFE et Reuters

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