Courir l’hiver, oui, mais avec applications

“Il fait trop froid, j’ai pas envie”. Les températures sont en chute, et les coureurs ne sont plus si nombreux dans les parcs. Pourtant, courir l’hiver est une bonne façon de sortir sans avoir froid, de ne pas tomber malade et de continuer à s’entraîner. Coureurs du dimanche comme compétiteurs s’accordent à dire que les applications peuvent aussi être un élément déterminant pour enfiler ses baskets.

Crédit photo : Wikipédia/CC/Dawn. 

Je ne cours plus qu’avec mon application”

Mathilde a 23 ans, et son sport, c’est plutôt le football. Mais depuis qu’elle travaille, son emploi du temps surchargé ne lui permet pas d’en faire autant qu’elle le souhaiterait. Courir s’est donc révélé être une bonne option pour décompresser, garder la ligne et prendre l’air, sans trop d’investissement.

Pour elle, avant, la course à pied « ça ne servait à rien, c’est un sport du passé ». Ce qu’elle aime dans le sport c’est le progrès, les objectifs. Grâce aux applications, elle a redécouvert cette pratique. Se chronométrer, connaître les kilomètres parcourus et les calories perdues sont autant de fonctions qui la poussent à allonger sa foulée. Plus qu’un accompagnateur, son smartphone est devenu un véritable “coach mental”. Mathilde aime être encouragée pendant la course et récompensée après. Sans cela, elle n’aurait sans doute jamais même eu l’idée de commencer à courir, nous raconte-t-elle. Même durant l’hiver, elle court au parc Montsouris. Au retour de la course, elle publie son parcours sur les réseaux sociaux, “et quand mon papa me félicite, là je suis fière de moi”.

12277244_10154345427678709_808734443_nCrédit photo : Mathilde Pigné

 

“Ça m’aide à mieux me connaitre”

Pour les compétiteurs, les applications et la montre GPS sont devenus des outils indispensables. Elles permettent de se challenger. Pour Charlotte, 28 ans, son appli, Run Keeper, lui permet de se donner des défis à atteindre. C’est ainsi qu’elle a fini par faire son premier semi-marathon en 1h40, alors même qu’il y a deux ans, elle ne pensait jamais s’inscrire à une course. Comme plus d’1,5 millions de Français, elle participe maintenant de manière régulière à des compétitions officielles. Elle avoue même rêver de devenir un jour marathonienne.

Pour Marie-Ange, ce rêve est devenu réalité. Pratiquant la course à pied depuis sa plus tendre enfance, elle constate les changements qu’ont permis les nouvelles technologies sur son exercice. “A l’entraînement, je contrôle surtout le battement de mon coeur” pour estimer l’intensité de son travail et le repos qui lui sera nécessaire par la suite. Mais c’est surtout pendant les courses que cet attirail se révèle indispensable. “Au début d’une course, il faut surtout pas aller trop vite. Une erreur commune que ma montre m’aide à régler”. Sa montre GPS de la marque Garmin est connectée à son application qui enregistre toutes ses données et les rend visibles de ses entraîneurs et coéquipiers. Un vrai “social média”.

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Crédit photo : Marie-Ange Brumelot // Marathon finisher

Un sport extrême

Le running est un sport extrême : un constat qui ne va pas de soi. Et pourtant, il est de plus en plus facile à justifier. Marathons, parcours en terrain hostile, trails, run and bike : les formes de courses extrêmes se diversifient et attirent de plus en plus de coureurs amateurs, assoiffés de performances et d’aventure. Charlotte, originaire de Saint-Etienne, rêve d’ailleurs de faire la SaintéLyon en solo. Une course de 72 kms, de nuit, en plein hiver.

Dans ces cadres exotiques, les applications ont un rôle déterminant : elles permettent à la fois de prendre en compte des données physiques atypiques (dénivelé effectué au cours d’un trail, battements cardiaques lors d’un run and bike etc) ainsi que d’offrir une vraie autonomie au coureur, tant dans la gestion de ses courses que dans son orientation.

Mahauld Granier

giphy

 

 

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