Les principaux syndicats français ont refusé de rencontrer le président français Emmanuel Macron jusqu’à ce qu’il retire la réforme des retraites, un avertissement qu’ils ont lancé après que le Conseil constitutionnel a décidé de soutenir la législation promue par le gouvernement vendredi.

L’intersyndicale a refusé la possibilité de rencontrer Macron mardi et a assuré que, si la loi est approuvée, « aucune organisation syndicale ne se réunira à aucun moment avec l’exécutif pour discuter d’autre chose que du retrait de la réforme des retraites ».

En plus d’exiger que le gouvernement ne donne pas le « feu vert » à la réforme et qu’il la renvoie à l’Assemblée nationale, les syndicats ont annoncé une nouvelle journée de manifestations et de grèves pour le 1er mai prochain, comme le rapporte le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Sophie Binet.

Le chef de file de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, a déclaré dans une lettre publiée sur son profil Twitter officiel que la lutte contre la réforme « n’est pas terminée » et a qualifié la situation actuelle de « sans précédent ».

Malgré le fait que Macron n’ait pas encore promulgué la loi, il a promis d’emblée qu’après avoir obtenu l’aval du Conseil constitutionnel, qui anticipe de nouvelles mobilisations dans la rue, il apposerait sa signature « dans les prochains jours ».

La France a connu jeudi la douzième journée de manifestations et de grèves contre cette réforme, au cours de laquelle des centaines de milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues des principales villes. Les mobilisations remontent à janvier et les syndicats avaient déjà prévenu qu’ils les poursuivraient s’il n’y avait pas de changements dans certains piliers de la loi, comme l’augmentation de l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.

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