L’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les craintes d’une récession ont conduit les marchés boursiers mondiaux à connaître des baisses sans précédent depuis le pire moment de la pandémie. L’indice S&P 500 de la Bourse de New York a chuté au premier semestre comme il ne l’avait pas fait depuis 1970.
Les investisseurs avec leur argent en actions préféreront probablement oublier les six derniers mois.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’indice Standard & Poor’s 500, la principale référence à Wall Street, a clôturé le premier semestre 2022 en baisse de plus de 20 % après avoir commencé l’année à un niveau record. C’est le pire début d’année depuis 1970, quand Apple et Microsoft n’étaient même pas fondés.
Le marché a fait face à l’incertitude et à la peur cette année après une forte hausse des taux d’intérêt, le pire ennemi du marché boursier mondial.
Des taux plus élevés peuvent réduire l’inflation, mais ils ralentissent également l’économie, augmentant le risque de récession. Cela a contribué à faire baisser la valeur des actions, des obligations, des crypto-monnaies et d’autres investissements au cours de ces six mois.
Matt Stucky, un analyste de marché, a assuré que « certainement, nous pourrions être en récession en ce moment. (…) La hausse des taux d’intérêt affecte le logement, elle affecte les dépenses de consommation. Cela pourrait donc être suffisant pour voir une autre lecture négative du PIB au deuxième trimestre. »
Une économie entre en récession lorsqu’elle accumule deux trimestres consécutifs de contraction économique. Et les États-Unis viennent de confirmer un recul de 1,6 % au premier trimestre de l’année, où les effets de la guerre en Ukraine n’étaient pas encore perceptibles.
En Europe, dans un contexte d’inflation record dans la zone euro, les plus touchées ont été les banques au pire semestre depuis la crise de 2008, tandis qu’en Amérique latine, la Bourse de Buenos Aires a réussi à aller à l’encontre de ses paires et à croître un peu plus de 3 % jusqu’en juin.
Les actions européennes concluent leur pire semestre depuis 2008, marqué par une volatilité extrême alors que les prix montaient en flèche, les banques centrales devenaient bellicistes et la Russie envahissait l’Ukraine https://t.co/OHMMLfQVa2
—Bloomberg (@entreprise) 1 juillet 2022
Le pétrole plus cher pousse les prix du carburant à des niveaux record
L’une des principales conséquences pour le monde de l’invasion russe de l’Ukraine a été la sortie du marché d’une grande partie de l’approvisionnement de la Russie, l’un des principaux producteurs et exportateurs de pétrole brut. Et les prix en témoignent.
Le prix du baril de pétrole sur les marchés internationaux a bondi de 40% à 45%, selon la référence, provoquant une augmentation jamais vue des prix du carburant et alimentant des vagues de protestations qui vont de l’Équateur et du Panama au Sri Lanka et à de nombreux autres les autres.
Avec Reuters, EFE et AP