Les quatre sélectionnés ont atteint les demi-finales après avoir montré leurs meilleures cartes en quart de finale. Les « Pharaons » et les « Lions indomptables » sont les plus grands gagnants de l’histoire du concours. Les ‘Leones de la Teranga’ et les ‘Colts’ cherchent la couronne pour la première fois.
La course au titre de la Coupe d’Afrique des nations a été réduite à quatre équipes : trois historiques et une artiste de ces dernières années. Entre le Cameroun, le Sénégal, l’Égypte et le Burkina Faso se trouve le prochain monarque du football africain.
Dans une compétition marquée par les surprises et le niveau discret des favoris, les quatre demi-finalistes ne sont pas tout à fait inattendus et ont coïncidé en montrant leur meilleur niveau en quart de finale.
Le Cameroun, avec le soutien de ses supporters et la force de ses buteurs
La course du Cameroun aux demi-finales a été la plus forte parmi les quatre prétendants au titre. Les « Lions Indomptables » ont accumulé quatre victoires et un match nul et sont l’équipe la plus marquante du tournoi, avec 11 buts.
La puissance offensive est concentrée sur leurs deux attaquants, qui sont aussi les meilleurs buteurs du tournoi : Vincent Aboubakar a marqué 6 buts et Karl Toko-Ekambi en a inscrit 5, dont un doublé lors de la victoire 2-0 contre la Gambie.
Sans les lumières que prennent les deux béliers, le travail des deux couloirs de l’équipe locale est très remarquable : Collins Fai et Martin Hongla ont fourni 3 passes décisives chacun et ont silencieusement contribué au succès de l’équipe.
Le grand défi pour le Cameroun sera peut-être d’affronter son premier obstacle de poids en demi-finale : le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Cap-Vert, les Comores et la Gambie ont tracé un chemin relativement facile pour ceux menés par Toni Conceiçao. De plus, ils ont montré quelques faiblesses défensives : ils l’ont peu attaqué, mais ce n’est que contre la Gambie qu’il a réussi à terminer la rencontre avec une cage inviolée.
Mais dans le public, personne ne doute que le Cameroun a organisé cette CAN pour la gagner et l’enthousiasme se traduit par du soutien dans les tribunes. Jusqu’à présent, les « Lions Indomptables » ont montré des signes de savoir gérer la pression et entretenir leur illusion d’atteindre leur sixième couronne, à domicile.
Sénégal, le poids de la hiérarchie à son meilleur
Mesuré par la richesse de l’équipe, le Sénégal est venu au Cameroun en tant que participant le mieux classé, même devant les champions d’Algérie. Après la majeure partie du tournoi, les ‘Desert Foxes’ ne défendent plus leur couronne et les ‘Leones de la Teranga’ sont en demi-finale.
Cette équipe bâtie par Aliou Cissé ne brille pas, mais il lui suffit de moments d’inspiration pour démontrer sa supériorité. Mais le sélectionneur et ses joueurs montrent une foi enviable en une idée : devenir forts « collectivement », comme l’a souligné la grande figure de l’effectif, Sadio Mané, après la victoire 3-1 sur la Guinée équatoriale en quarts de finale.
Cissé a formé une équipe fiable, bâtie sur la solidité défensive (un seul but encaissé en 5 matchs) et soutenue par l’apport de tous ses membres. Contre le ‘Nzalang’ par exemple, 2 des 3 buts ont été marqués par des joueurs entrés en jeu en seconde période : Cheikhou Kouyaté et Ismaïla Sarr. Personne n’échappe à ce sacrifice, pas même Mané, qui descend plus d’une fois sur des positions défensives.
Les détracteurs de l’entraîneur soulignent cependant que la prestation footballistique de son équipe n’est pas à la hauteur du niveau des joueurs dont il dispose : Mané, Kalidou Koulibaly, Idrissa Gana Gueye ou Édouard Mendy, pour n’en citer que quelques-uns.
Mais l’objectif du Sénégal semble clair : conquérir pour la première fois la Coupe d’Afrique des Nations, cet exploit insaisissable qui leur avait échappé lors des finales 2002 et 2019. L’équipe leur a tracé un chemin assez fluide et apparaît comme la grande favorite de la demi-finale, mais affrontera le Burkina Faso, une équipe verticale en attaque, qui testera la défense sénégalaise.
Avec Salah comme leader, l’Egypte se dit toujours présente
Il y a des équipes qui dégagent une aura gagnante, peu importe comment elles se rendent aux tournois. En Afrique, l’Egypte fait partie de ces équipes. Membre fondateur de la Confédération Africaine de Football (CAF), son équipe a remporté les deux premières éditions de la CAN (1957 et 1959, sous le nom de République Arabe Unie), est la seule à remporter le trophée trois fois de suite (2006, 2008, 2010) et ont disputé leur dernière finale en 2017, contre toute attente.
Si la liste des favoris pour le titre de la CAN 2021 figurait derrière des noms comme l’Algérie, le Sénégal ou le Cameroun, le début de la compétition n’a fait qu’accroître les doutes sur les ‘Pharaons’ : rude défaite contre le Nigeria et victoires serrées contre la Guinée Bissau et le Soudan.
Mais dès la phase éliminatoire, le casting de Carlos Queiroz a changé les sensations. La formule est déjà connue, un style marqué de l’entraîneur portugais : formation compacte, priorité à la solidité défensive et à l’ordre des positions. Après cela vient l’attaque et il y a Mohamed Salah, qui s’est imposé comme l’homme décisif lors de la victoire 2-1 contre le Maroc en quart de finale, avec un but et une passe décisive.
L’Egypte ne brille pas non plus, mais elle a été efficace dans l’instance du tournoi qui le méritait. C’est pourquoi il fait peser une grande menace sur l’illusion du Cameroun local : la demi-finale jeudi prochain au stade Olembé de Yaoundé décidera si les ‘Pharaons’ sont encore en course pour prolonger leur palmarès dans le palmarès avec un huitième titre. , ou si les « Lions indomptables » atteignent une finale pour chercher un sixième trophée et rester un derrière leur rival en service.
Le Burkina Faso, l’« outsider » en mission
Des quatre demi-finalistes, le Burkina Faso est le moins attendu. Mais il n’est pas non plus un inconnu dans ce genre de cas : en 12 participations à la CAN, il a dépassé 4 fois la phase de poules et, quand il l’a fait, il est toujours entré dans le top 4. Il a terminé quatrième en 1998, deuxième en 2013 et troisième en 2017. Il cherche maintenant à combler la case manquante, la première place.
Les ‘Foals’ de Kamou Malo sont devenus une équipe survivante. Ils ont surmonté une épidémie de Covid-19 en début de tournoi et restent dans la course malgré les nouvelles venant de leur pays, plongé dans une crise après le coup d’Etat qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré le 23 janvier dernier.
En fait, ce triste épisode semble avoir donné une autre mission à l’équipe burkinabé : gagner pour apporter un peu de joie à son peuple dans un moment difficile. En fait, même dans le contexte actuel, les matchs sélectionnés ont été source d’unité et de brouhaha. « Je profite de cette tribune pour rendre hommage à cette commune qui malgré tout est encore debout. Et je dis que notre équipe est à l’image de notre peuple, nous continuerons debout quoi qu’il arrive », a déclaré Kamou Malo après le bon victoire 1- 0 sur la Tunisie en quarts de finale.
Au football, l’entraîneur a formé une équipe qui privilégie l’attaque directe, une attaque très verticale mais pas toujours efficace. Contre le Gabon en huitièmes de finale et contre la Tunisie, au moins en première mi-temps, ils ont eu des occasions très nettes de remettre les choses sur les rails bien plus tôt. Il devra certainement être implacable avec les opportunités qui se présenteront face au Sénégal. Mais ne parlez pas à cette équipe burkinabé de l’impossible.
