Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a nommé lundi la commission externe chargée d’étudier l’intégrité de l’agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), qui aura pour principale personnalité l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, en vue pour que le rapport final soit rendu public fin avril.
Colonna dirigera un groupe en dehors des Nations Unies auquel participeront également l’Institut Raoul Wallenberg de Suède, l’Institut Chr. Michelsen de Norvège et l’Institut danois des droits de l’homme. Ils commenceront leurs travaux le 14 février et remettront une première analyse à Guterres fin mars, selon un communiqué du bureau du secrétaire général.
Le groupe doit évaluer “si l’agence fait tout son possible pour assurer la neutralité et répondre aux accusations d’irrégularités graves lorsqu’elles surviennent”, après que l’UNRWA a licencié plus d’une douzaine d’employés pour leur collaboration présumée aux attentats perpétrés le 7 octobre par l’UNRWA. Groupe Hamas.
Ainsi, les chercheurs doivent évaluer les mécanismes existants et si ceux-ci sont réellement appliqués dans la pratique, en tenant également compte du « contexte opérationnel, politique et sécuritaire » dans lequel travaille l’agence, dont le travail est essentiel dans la crise humanitaire actuelle dans la bande de Gaza. .
Guterres a profité de l’occasion pour rappeler que l’agence mène actuellement son travail dans des « conditions extrêmement compliquées », dans « l’une des crises humanitaires les plus vastes et les plus complexes au monde ». Environ 2,2 millions de personnes vivent dans la bande de Gaza, dont plus de 1,7 millions sont actuellement déplacées.
Les enquêtes menées par Colonna, qui a quitté le gouvernement français lors de la refonte de janvier, s’ajoutent également à une enquête interne que l’ONU elle-même réalisera sur les soupçons contre 12 employés. “La coopération avec les autorités israéliennes, qui ont porté ces accusations, sera la clé du succès de l’enquête”, peut-on lire dans la note.