MADRID, 12 mars (EUROPA PRESS) –
Le Sénat français a donné son feu vert samedi soir au projet controversé de réforme des retraites promu par le président Emmanuel Macron, malgré les manifestations massives contre la mesure.
Les législateurs ont donné le feu vert au projet de loi avec 195 voix pour et 112 voix contre, selon le scrutin de la Chambre haute, qui indique que les voix opposées à l’approbation de la mesure correspondent principalement aux partis socialiste, communiste et écologiste.
La Première ministre française, Élisabeth Borne, a indiqué que cette mesure, adoptée “après cent heures de débat”, est “une étape décisive pour mener à bien une réforme qui assure l’avenir” des retraites des citoyens français.
Pour sa part, le ministre des Comptes publics du pays, Gabriel Attal, a souligné que la réforme des retraites, qui a “un seul objectif de pouvoir continuer à payer 20 millions de retraites chaque mois dans un avenir proche”, est “pour les Français qui ne non ils ont un autre patrimoine que leur travail, donc nous travaillons pour sauver ce système”.
Quelques heures auparavant, un million de personnes ont manifesté dans toute la France pour protester contre la réforme du système des retraites, selon les organisateurs, qui ont indiqué que 300.000 d’entre eux se seraient concentrés uniquement dans les rues de Paris.
La préfecture de police de Paris a estimé le nombre de participants dans la capitale à 48 000, tandis que le ministère de l’Intérieur a confirmé 368 000 manifestants dans 251 rassemblements et manifestations enregistrés dans toute la France.
C’est la journée avec le moins de participation depuis le début des mobilisations, il y a sept semaines, loin des 963.000 le 11 février ou du record de 1,28 million du 7 mars, selon les chiffres de la police. “Les journées ne se comparent pas, elles s’additionnent”, a plaidé le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), Laurent Escure.
Le projet du gouvernement propose de relever l’âge officiel de la retraite de 62 à 64 ans, d’allonger les années de cotisation nécessaires pour percevoir la pension maximale et de supprimer les régimes spécifiques qui existent aujourd’hui pour certains secteurs.