L’Internationale progressiste a prévenu dans un document signé par 150 personnalités de gauche du monde entier que le président du Brésil, Jair Bolsonaro, fomentait « une insurrection » avec ses attaques contre la Cour de justice (STJ) qui enquête sur le président. . Parmi les signataires figurent l’ancien président du gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero, l’intellectuel américain Noam Chonsky ou encore le leader de la gauche française, Jean-Luc Mélenchon.
« Nous, élus et dirigeants du monde entier, tirons la sonnette d’alarme : le 7 septembre 2021, une insurrection mettra en danger la démocratie au Brésil », indique le document.
Par ailleurs, ils dénoncent que la marche convoquée ce mardi par « des groupes de suprémacistes blancs, de la police militaire et de fonctionnaires » en soutien à Bolsonaro enflamme « les craintes d’un coup d’Etat dans la troisième plus grande démocratie du monde ».
« Le président Bolsonaro a intensifié ses attaques contre les institutions démocratiques du Brésil ces dernières semaines. Le 10 août, il a dirigé un défilé militaire sans précédent dans la capitale, Brasilia, et ses alliés au Congrès ont poussé à des réformes radicales du système électoral du pays. largement considéré comme l’un des plus fiables au monde », indique le document.
Pour les signataires, « Bolsonaro et son gouvernement ont menacé à plusieurs reprises d’annuler les élections présidentielles de 2022 si le Congrès n’approuve pas ces réformes ».
Désormais, Bolsonaro a appelé à une marche sur Brasilia pour ce 7 septembre « dans un acte d’intimidation des institutions démocratiques du pays ». Selon Bolsonario lui-même, la marche se prépare à une « réaction nécessaire contre le Congrès et la Cour suprême ».
Parmi les signataires, issus de 26 pays, figurent des personnalités telles que le chef de l’opposition colombienne Gustavo Petro, les anciens présidents Ernesto Samper, Fernando Lugo et Fernando Correa, l’ancien ministre grec Yanis Varoufakis, le prix Nobel argentin Adolfo Pérez Esquivel ou l’ancien chef du Parti. Le travailliste britannique Jeremy Corbyn.
Du côté espagnol, le secrétaire général des commissions ouvrières, Unai Sordo; les eurodéputés Idoia Villanueva, Manu Pineda et Sira Rego (United We Can) et la vice-présidente du Parti de la gauche européenne, Maite Mola.
Il y a aussi les députés Gerardo Pisarello, Aina Vidal, Rafael Mayoral, Lucía Muñoz Dalda, Antònia Jover, Martina Valverde, Juan López de Uralde, Joan Mena, Pedro Antonio Honrubia, Antón Gómez-Reino, Miguel Bustamante, Marisa Saavedra, Roser Maestro, Mar García Puig, Pablo Echenique, Sofía Castañón, Txema Guijarro, Javier Sánchez, Pilar Garrido et Ismael Cortés, tous du groupe parlementaire United We Can.