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BRUXELLES, le 4 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a inclus le président de l’Ukraine, Volodimir Zelenski, dans ses contacts avant le voyage en Chine qu’elle entamera ce mercredi en compagnie du président de la France, Emmanuel Macron ; une visite que l’Union européenne encadre dans l’examen des relations économiques et diplomatiques avec Pékin et de son rôle vis-à-vis de la Russie.

« Le président s’entretiendra aujourd’hui avec le président Zelenski dans le cadre de la préparation du voyage », a annoncé le porte-parole de Von der Leyen, Éric Mamer, lors d’une conférence de presse à Bruxelles au cours de laquelle il a indiqué que la politique allemande aura l’occasion de rencontrer à la fois le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre Li Qiang.

Von der Leyen, qui participera à une réunion à trois avec Macron et Xi et ne rencontrera plus tard bilatéralement qu’avec le président chinois, a également prévu des rencontres avec des représentants de l’industrie européenne dans le géant asiatique et avec la Chambre de commerce sur son l’agenda de l’UE en Chine.

Quelques jours auparavant, l’équipe von der Leyen avait déjà précisé que la position qu’il défendra lors de son voyage est alignée sur les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, et que pour cette raison il avait maintenu des contacts avec le président français et avec le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez ; qui a été le premier dirigeant européen à rencontrer Xi depuis sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.

Dans un récent discours au groupe de réflexion allemand MERICS, Von der Leyen a dénoncé que la Chine cherche un « changement systémique de l’ordre international » qui la place au centre et a souligné son intention de « promouvoir une vision alternative de l’ordre mondial » ; tout en avertissant Pékin que ses relations avec Moscou conditionneront également les relations futures avec l’UE.

Après l’appel de Von der Leyen, Zelenski lui-même a remercié dans un message sur les réseaux sociaux le soutien du président de l’exécutif communautaire, avec qui il a dit être en « contact constant » et avec qui il a évoqué le soutien à l’Ukraine et la nécessité de l’UE. aller de l’avant avec la prochaine série de sanctions contre le régime de Poutine.

DEVOIR MORAL DE PAIX

Précisément ce mardi, dans les heures précédant le voyage de Von der Leyen et Macron en Chine, le haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a mis en garde la Chine, dans une déclaration sans questions accompagnée du secrétaire d’État américain, Antony Blinke, qu’en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, il a le « devoir moral de contribuer à une paix juste ».

« Vous ne pouvez pas être du côté de l’agresseur. Vous ne pouvez pas soutenir l’agression militairement », a souligné le chef de la diplomatie européenne, qui a précisé que ce sera le « message à la Chine » de l’UE, à la fois par la bouche de Von der Leyen quant à lui lorsqu’il voyage également dans ce pays la semaine suivante.

« Nous avons été clairs avec la Chine : sa position sur les atrocités et les crimes de guerre de la Russie déterminera la qualité de nos relations avec Pékin », a conclu Borrell.

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