MADRID, 2 avr. (EUROPA PRESS) –
L’organisation Tabitaal Pulaaku, une association malienne composée de membres de la communauté peul, a exigé le paiement d’une «indemnité» pour la mort d’une vingtaine de civils dans un attentat à la bombe perpétré en janvier par l’armée française dans la ville de Bounti.
«L’important pour nous est que la vérité soit dite, qu’elle soit présentée au monde», a déclaré Tabitaal Pulaaku, après la publication du rapport de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur l’attaque, qui collecte qui a entraîné la mort d’au moins 19 civils.
Le rapport indique qu’un mariage avait lieu sur les lieux de l’attaque et que, parmi la centaine de civils qui y ont participé, il y avait à peine «cinq personnes armées» susceptibles d’appartenir à la Katiba Serna. Paris, qui a soutenu que les victimes étaient des terroristes, a rejeté les conclusions.
Le président de l’organisation, Abou Sow, a souligné que lors du mariage “aucun homme armé n’a été vu”, avant d’ajouter que “en matière de guerre il peut y avoir des actes inappropriés, des abus, ce qui s’est passé à Bounti”, selon a ramassé la station malienne Studio Tamani.
L’équipe de l’ONU n’a détecté “aucun élément matériel” sur les lieux du bombardement qui justifierait une action militaire, selon la MINUSMA, qui a exhorté les autorités françaises et maliennes à lancer une “enquête indépendante, crédible et transparente” avec un vue de connaître toutes les circonstances.
Cependant, le gouvernement français considère donc que le rapport “ne fournit aucune preuve qui contredit les faits décrits par les forces armées françaises” et a été mis à la disposition de l’ONU pour clarifier d’éventuelles divergences.
Le Mali a enregistré un nombre croissant d’attaques djihadistes ces derniers mois par l’affilié d’Al-Qaïda dans la région et l’État islamique, ce qui a également augmenté la violence intercommunautaire et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes.