MADRID, 20 décembre (EUROPA PRESS) –

Les pays de l’UE ont convoqué une réunion par visioconférence pour aborder la réponse conjointe à la nouvelle souche de coronavirus détectée au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, ils ont annoncé la suspension des transports avec le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, l’Autriche, l’Allemagne, l’Italie et l’Irlande.

Des sources européennes ont informé Europa Press que le président du Conseil européen, Charles Michel, a convoqué une visioconférence « pour partager les informations disponibles sur la nouvelle souche et les mesures qui y sont liées ». La réunion est convoquée au niveau de la capitale.

Des sources ont souligné que la visioconférence se fait avec les capitales, mais pas au niveau des dirigeants, qui seront représentés par des membres de leur cabinet.

Pendant ce temps, le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont maintenu des contacts téléphoniques avec d’autres dirigeants de l’UE pour s’entendre sur une réponse commune.

L’Elysée a spécifiquement rendu compte des contacts avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et avec le président du Conseil européen, Charles Michel. Macron a également convoqué une réunion du Conseil de défense sanitaire à 17h00.

Pendant ce temps, les autorités italiennes, belges, néerlandaises, autrichiennes, allemandes et irlandaises ont annoncé la suspension de tous les vols à destination ou en provenance du Royaume-Uni en réponse à la détection d’une nouvelle souche plus contagieuse de coronavirus à incidence particulière à Londres et dans le le sud-est de l’Angleterre.

Le ministère italien des Affaires étrangères dirigé par le vice-Premier ministre Luigi di Maio a ordonné la suspension des vols avec le Royaume-Uni, selon la presse italienne. « Le Royaume-Uni a sonné l’alarme sur une nouvelle forme de COVID qui serait le résultat d’une mutation du virus. En tant que gouvernement, nous avons le devoir de protéger les Italiens », a expliqué Di Maio dans un message publié sur Facebook.

« Pour cette raison, et après en avoir informé le gouvernement britannique, nous travaillons avec le ministère de la Santé pour signer la disposition de suspension des vols avec le Royaume-Uni. Notre priorité est de protéger l’Italie et nos compatriotes », a-t-il rappelé.

Le Premier ministre belge Alexander De Croo, pour sa part, a expliqué dans des déclarations à la chaîne VRT que les vols ainsi que les voyages sur le train Eurostar sont suspendus malgré le fait que la nouvelle souche est toujours à l’étude. « Nous n’avons pas de réponse définitive », a reconnu De Croo.

Le président belge a également annoncé des contrôles routiers préventifs et les voyageurs en provenance du Royaume-Uni seront étroitement surveillés pour s’assurer qu’ils respectent les règles de quarantaine. « Nous fournirons des informations très claires à tous les nouveaux arrivants sur ce que l’on attend d’eux », a déclaré De Croo.

Le ministre néerlandais de la Santé, Hugo de Jonge, avait précédemment annoncé la suspension des communications britanniques avec les Pays-Bas. «Une mutation infectieuse du virus COVID-19 (sic) circule au Royaume-Uni. On pense qu’elle se propage plus facilement et plus rapidement et est plus difficile à détecter», a-t-il expliqué.

Dans le cas de l’Irlande, le gouvernement a suspendu pendant 48 heures les vols et les communications maritimes de dimanche à minuit à lundi après une réunion des trois partis qui participent à la coalition gouvernementale.

L’Allemagne a annoncé par l’intermédiaire de son porte-parole à Bruxelles, Sebastian Fischer, que « en raison de la mutation du coronavirus, le gouvernement fédéral a l’intention de restreindre les déplacements entre l’Allemagne et le Royaume-Uni ainsi qu’avec l’Afrique du Sud ». « Un règlement est en cours d’élaboration. Le gouvernement fédéral est en contact avec ses partenaires européens », a-t-il déclaré.

En réponse au pic des infections, le Royaume-Uni a décrété le confinement de Londres et du sud-est du pays, désignés comme zones de niveau 4, ce qui oblige les résidents à rester chez eux à quelques exceptions près, ferme les installations et services de loisirs non essentiel et impose un travail à domicile, sauf dans des circonstances insurmontables.

Bien qu’en principe la durée initiale prévue soit de deux semaines, ces restrictions seront revues le 30 décembre, jour où le gouvernement britannique se prononcera sur une éventuelle prolongation pour sauver, dans la mesure du possible, la dernière semaine de Noël.

A lire également