Elle sera progressive, avec trois phases et restrictions en fonction de la propagation de l'infection dans chacun des 96 départements. Telle est la «stratégie» du gouvernement français pour sortir progressivement de l'isolement, avec la réouverture des commerces non essentiels et le retour en classe. Le «mais» de ce plan, approuvé par l'Assemblée nationale, est qu'il est conditionné au nombre de nouvelles infections. Si ceux-ci ne baissent pas, cela pourrait être retardé jusqu'à une nouvelle évaluation.

Le Premier ministre Édouard Philippe a été le protagoniste de ce mardi en France. La raison en est son apparition à l'Assemblée nationale, au Parlement français, et le mot le plus attendu: la méfiance. Sauf qu'au grand dam des Français, cela pourrait ne pas commencer le 11 mai comme prévu, mais plus tard, en raison du nombre de nouvelles infections qui ne sont pas passées de 2 000 au cours des deux dernières semaines.

"Le blocus, qui sera levé le 11 mai, dépend de nouveaux cas tombant en dessous de 3 000 par jour. Si les indicateurs ne sont pas prêts, il n'y aura pas de manque de confiance ce jour-là ou il sera exécuté plus strictement", a-t-il déclaré. Philippe qui, traduit dans la langue élyséenne, signifie que la France n'exclut pas de retarder sa désescalade "progressive" de l'enfermement, même si elle juge "essentiel" le retour à l'activité de la vie et de l'économie.

Pour l'instant, jusqu'aux jours précédant le 11 mai, date décisive qui selon Philippe "devrait inciter chacun à la plus grande discipline", le plan est un manque progressif de confinement, avec une première phase qui s'achèverait le 2 juin et qui, à sa Encore une fois, il entamerait une nouvelle phase de trois semaines "avec de nouvelles mesures qui dépendront du niveau de l'épidémie": "Cette deuxième phase nous permettra de voir les mesures prises, de fixer une nouvelle phase jusqu'à l'été.

Cependant, ce processus ne sera pas le même pour tous les départements (en France il y en a 96). Le 7 mai, l'Exécutif annoncera ceux qui sont en "rouge" et ceux en "vert", selon leur niveau d'infection, qui dépendra de la circulation du virus, de la capacité et de la pression des unités de soins intensifs et le système de test de détection local. De cette façon, le pays va différencier ses restrictions et organiser "un manque de confinement adapté aux territoires", fermé depuis mi-mars.

"Nous allons devoir vivre avec le virus", a déclaré avec force le Premier ministre, qui présentera ce samedi au Conseil des ministres un projet de loi prorogeant l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 23 juillet (qui passera également par l'Assemblée), ce qui vous permettra de continuer à évaluer les mesures et le contrôle des mouvements.

Malgré tout, il existe déjà des mesures de manque de contrôle

Même avec l'avertissement que le manque de confiance pourrait être remis en cause, Édouard Philippe a annoncé les mesures de la première phase qui, après la déclaration de la pandémie, se sentent libres. Le plus important est le retour des magasins non essentiels, qui pourraient ouvrir leurs portes le 11 mai, à l'exception des centres commerciaux, des restaurants, des bars et des cafés. Chacun aura le droit et le devoir d'insister pour que les acheteurs portent des masques de protection, ainsi que de limiter le nombre de personnes et de garantir une distance minimale d'un mètre.

Même demande pour les employeurs, dont les travailleurs pourront reprendre leur travail, à condition que les entreprises échelonnent les heures de travail par équipes et imposent une distanciation sociale en l'absence de masques. Cependant, la demande de l'Elysée est que "le télétravail se poursuive pendant environ trois semaines de plus", encourageant sa maxime: la fermeture a sauvé 62 000 nouveaux cas.

Un employé, qui porte un masque facial, vérifie la température d'une cliente avant son entrée sur le marché Carrefour à Cannes, alors que la propagation de la nouvelle maladie coronavirus se poursuit en France le 8 avril 2020.
Un employé, qui porte un masque facial, vérifie la température d'une cliente avant son entrée sur le marché Carrefour à Cannes, alors que la propagation de la nouvelle maladie coronavirus se poursuit en France le 8 avril 2020. © Eric Gaillard / Reuters

La mesure la plus complexe est donc le retour en classe, qui sera progressif et progressif. Ce seront les plus petits, ceux des enfants et du primaire, les premiers à se réintégrer volontairement, à condition que dans les crèches il n'y ait pas plus de 10 enfants par groupe et dans les écoles il n'y en a pas plus de 15. Alors que les élèves du secondaire seront le 18 mai, ici oui avec l'obligation d'utiliser des masques (livrés dans l'établissement) et chaque fois qu'il s'agit de zones à faibles épidémies. La situation des lycéens des deux dernières années, ainsi que ceux des lycées ou lycées, sera évaluée fin mai pour voir s'ils peuvent y assister début juin.

"L'utilisation de masques sera interdite chez les enfants, car elle n'est pas recommandée compte tenu du risque de mauvaise utilisation. Nous fournirons des masques aux lycéens qui peuvent les porter et qui n'ont pas réussi à en obtenir un", a déclaré Édouard Philippe, qui dans son adresse précise que personne ne devra utiliser une autorisation assermentée de partir à partir du 11 mai, sauf pour des trajets à plus de 100 kilomètres de la maison, qui "ne seront possibles que pour des raisons impérieuses".

© Bertrand Guay / AFP

Quant à la vie sociale, au-delà des études et du travail, qui à Paris auront 70% de compteurs et de transports en fonctionnement (avec l'utilisation obligatoire des masques), il n'y a pas de changements majeurs bien qu'il y ait certains espoirs. Les réunions en intérieur et en extérieur seront limitées à dix personnes, mais pour celles qui ont des plages à proximité, elles n'ouvriront pas avant le 1er juin au moins. Idem pour les cérémonies funéraires, qui rouvriront le 11 mai limité à 20 personnes, bien que les cérémonies religieuses ne seront pas disponibles "avant le 2 juin".

Le grand coup est aux amoureux de la culture et des sports. Car malgré l'ouverture de petits musées, de grands musées, d'événements qui rassemblent plus de 5000 personnes comme des concerts, ou des cinémas et des théâtres, ne peignent une reprise plus qu'en septembre. C'est le cas de la "saison 2019-2020 des sports professionnels, notamment du football, qui ne pourra reprendre avant septembre". La raison de la plus petite ouverture culturelle dans l'espace est "parce qu'ils peuvent travailler plus facilement, en respectant les règles sanitaires, (comme) les médiathèques, les bibliothèques et les petits musées", a déclaré Philippe.

Plus de masques et de tests pour l'éventuelle France «non confinée»

Comme nous l'avons dit, l'utilisation des masques sera obligatoire dans les transports publics et au secondaire. Mais nous avons tous constaté que les avoir n'est pas toujours une tâche facile. C'est pourquoi Édouard Philippe a promis, devant les 75 députés présents, "qu'il y aura suffisamment de masques pour répondre aux besoins à partir du 11 mai". Environ 20 millions, selon Europe 1.

Comme indiqué, son gouvernement demande à toutes les entreprises et entreprises de s'efforcer de donner des masques et de les aider en les donnant aux plus petites. Ceux-ci seront également en vente sur le site Internet de la poste à partir du 30 avril, tandis que cinq millions supplémentaires seront disponibles chaque semaine pour les personnes les plus vulnérables.

Un médecin français portant une combinaison de protection vérifie la température d'une femme sur un site d'essai pour détecter une nouvelle maladie à coronavirus, à Gouzeaucourt, en France, le 28 avril 2020.
Un médecin français portant une combinaison de protection vérifie la température d'une femme sur un site d'essai pour détecter une nouvelle maladie à coronavirus, à Gouzeaucourt, en France, le 28 avril 2020. © Pascal Rossignol / Reuters

Parce que la base du processus de décontamination français est basée sur "protéger, tester et isoler". Et une fois de plus ou moins protégé, l'Exécutif français prévoit de commencer à réaliser jusqu'à 700 000 tests virologiques par semaine, afin d'évaluer tous ceux qui pourraient avoir été en contact avec des cas positifs: "Une fois qu'une personne sera testée positive , nous commencerons à identifier et évaluer toutes les personnes, symptomatiques ou non, qui ont eu des contacts étroits avec eux. Tous ces cas de contact seront évalués et il leur sera demandé de s'isoler pendant 14 jours, soit à domicile, soit dans un lieu disponible pour la personne ", a développé Philippe.

En France, depuis le début de la pandémie, plus de 23 000 personnes sont décédées et plus de 128 000 ont été diagnostiquées avec le virus. En même temps, cet enfermement nécessaire a sauvé d'autres personnes. Cependant, le gouvernement du président Emmanuel Macron estime qu'il est temps de faire place à la vie car "une fermeture prolongée" aurait également d'autres "répercussions négatives", notamment "des enfants qui ne vont pas à l'école", "un manque de visites". "entre famille et amis, et bien sûr," manque d'investissement "dans une économie qui s'effrite.

D'où ce plan de défiance annoncé à l'Assemblée nationale, qui a été suivi d'un débat de plus de deux heures et d'un vote, qui a mis en évidence la colère des partis d'opposition (comme les républicains), pas du tout contents certaines mesures, ou avec l'Elysium leur refusant d'avoir 24 heures pour les lire avant de voter sur elles.

Malgré tout, le vote, qui n'a qu'un caractère symbolique et n'est pas obligatoire pour le gouvernement, approuve le plan de non-contrôle par 368 voix pour (celles du parti Macron et MoDem), 100 contre et 103 abstentions, sur un total de 571 votants. Cela étant, la France espère mettre en œuvre «la stratégie nationale du plan de suppression» à compter du 11 mai, à condition que les chiffres s'améliorent d'ici là.

Avec EFE, Reuters et AFP

A lire également