BRUXELLES, 23 novembre (EUROPA PRESS) –
La Commission européenne a une nouvelle fois défendu ce jeudi qu’il existe des mesures de contrôle alternatives suffisamment robustes, telles que l’échange d’informations, la coopération policière et les expulsions, pour éviter l’introduction de contrôles systématiques aux frontières intérieures de l’UE, ce que les règles de l’UE L’espace Schengen l’autorise dans des situations limitées mais dont des pays comme la France et l’Allemagne refusent de se retirer depuis des années.
« Les contrôles aux frontières intérieures ont un impact sur l’exercice de la liberté de circulation, le fonctionnement du marché unique et les liens socio-économiques des régions transfrontalières », a prévenu la commissaire aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, demandant aux gouvernements de suivre la nouvelle recommandation. publiée par Bruxelles dans le but de faire de cette surveillance renforcée une nouvelle fois une « mesure de dernier recours ».
Actuellement, la France, le Danemark, l’Allemagne, l’Autriche et la Suède – outre la Norvège, qui n’est pas membre de l’UE mais membre de Schengen – maintiennent des contrôles constants à leurs postes frontières au sein de la zone de libre circulation, dans certains cas depuis 2015. , même si cette mesure doit être un dernier recours et est limitée dans le temps et dans des cas très spécifiques.
L’Exécutif communautaire défend la nécessité de revenir au fonctionnement normal de Schengen et a lancé à plusieurs reprises des avertissements aux pays les plus réticents à les retirer, mais il n’est jamais allé jusqu’à poursuivre en justice ceux qui ne les respecteraient pas. Dans ce contexte, le coordinateur Schengen a d’abord entamé une phase de consultation formelle avec ces pays et ceux les plus touchés par ces contrôles, dont l’Espagne, dont émerge désormais la dernière recommandation.
En el marco de dicha consulta, según recoge el documento del Ejecutivo comunitario, las autoridades españolas se han mostrado « satisfechas » con el nivel de cooperación policial transfronteriza « pero no con el nivel de cooperación en lo que a controles de la frontera interior y sus conséquences ».
Les autorités espagnoles soutiennent que les mesures de coopération policière à la frontière ne doivent pas se concentrer sur le contrôle des titres de séjour, mais les discussions entre les deux pays continuent de chercher un terrain d’entente, soulignent les services communautaires.
Quoi qu’il en soit, la Commission énumère huit recommandations à tous les pays de l’Union européenne pour lutter contre les risques tels que le terrorisme, les mafias qui font le trafic d’êtres humains ou les déplacements non autorisés sans endommager les bases de Schengen.
Ainsi, Bruxelles prône une coopération structurée à tous les niveaux et la création de points de contact permanents dans tous les États membres pour garantir une réponse coordonnée aux menaces contre l’ordre public ou la sécurité intérieure.
Il propose également de renforcer la capacité à prendre des mesures communes – telles que l’analyse des risques et les patrouilles transfrontalières conjointes -, une plus grande coopération policière aux frontières intérieures et l’intensification des mesures de lutte contre le trafic illicite de migrants, notamment avec Europol, Eurojust et Frontex.
Il appelle également à utiliser davantage les instruments déjà existants pour accélérer les expulsions et ainsi faire face aux mouvements secondaires, ainsi qu’à renforcer la lutte contre le terrorisme transnational et la criminalité organisée.