L’ancien président français Nicolas Sarkozy doit comparaître comme témoin dans le procès contre cinq anciens collaborateurs pour l’attribution frauduleuse présumée de scrutins, après que l’ancien président a esquivé l’affaire en raison de l’immunité dont il bénéficiait lorsque les irrégularités présumées ont été commises.
Le jugement fait suite à une plainte de l’organisation anti-corruption Anticor, qui a remis en cause l’octroi de 300 sondages lors de l’étape où Sarkozy était à la tête de l’Elysée, parce qu’il s’agissait de sondages commandés à la main ou qu’ils étaient inutiles.
Cinq personnes siègent sur le banc depuis lundi, dont Claude Guéant, ancien secrétaire général de la présidence. Sarkozy a été exclu car, en tant que président, il jouissait de l’immunité, mais Anticor a demandé avec succès qu’il comparaisse lui aussi devant le tribunal, bien qu’en tant que témoin.
Le tribunal l’a convoqué pour le 2 novembre, alléguant que son immunité « n’est pas un obstacle à une comparution en tant que témoin », selon le journal ‘Le Figaro’. L’accusation a allégué que le témoignage de Sarkozy est essentiel pour connaître la vérité de tout ce réseau supposé.
L’ancien président, qui reste populaire auprès des conservateurs français, cumule plusieurs fronts judiciaires, dont deux ont déjà conclu en condamnation. En mars, il a été condamné à trois ans de prison pour corruption et trafic d’influence et, en septembre, à un an de prison pour avoir financé illégalement une campagne électorale.
Il est également dans l’attente d’un procès concernant une autre campagne, celle d’avant les élections présidentielles de 2007, notamment en raison de doutes sur l’argent qu’il a alors reçu du régime libyen, dirigé par Mouammar Kadhafi.