Le laboratoire pharmaceutique français n’a pas encore trouvé de vaccin contre Covid-19. En attendant, il donnera un coup de main à son adversaire allemand BioNTech pour produire 125 millions de doses de son vaccin à partir de juillet, dans son usine de Francfort pour l’Union européenne. L’accord a été conclu ce mardi entre les deux cabinets.
Participez à l’effort collectif. C’est l’argument que Paul Hudson, PDG de Sanofi, fait valoir pour justifier cette association. Le géant français du médicament développe depuis des mois deux vaccins et deux traitements contre Covid-19. Pour l’instant, sans résultats concluants en vue, le laboratoire a décidé de « participer d’une autre manière à l’effort collectif pour sortir rapidement de cette crise », a expliqué Hudson dans une interview au journal « Le Figaro ».
L’accord a été signé ce mardi 26 janvier. Sanofi utilisera son usine de Francfort, en Allemagne, pour emballer les vaccins qui seront fournis par Pfizer-BioNTech. En fait, «ce site de production est proche du siège de BioNTech, ce qui facilite les choses», a expliqué Hudson.
La tâche n’est pas facile et demande à être effectuée méthodiquement. Pour emballer les vaccins, non seulement un environnement stérile est nécessaire, mais également une température très basse. Avec cette alliance, il est prévu de mettre l’accélérateur sur la livraison de quelque 100 millions de doses d’un bien aussi convoité. Tous sont destinés à l’Union européenne.
[À LA UNE À 8H] Sanofi va diriger Pfizer et BioNTech pour produire le vaccin contre le conditionneur Covid-19 et devrait plus 100 millions de doses à destination de l’Union européenne fin 2021, à Annoncé Paul Hudson, la directrice générale du laboratoire français #AFP 3/5 pic.twitter.com/rrAmOg5lwp
– Agence France-Presse (@afpfr) 27 janvier 2021
Cependant, Sanofi n’a pas perdu confiance dans la mesure où il continuera à développer ses vaccins. Un, basé sur la technologie des protéines recombinantes qui ont été une grande avancée dans la lutte contre les maladies virales, et un autre basé sur l’ARN messager. Comme Hudson l’a expliqué, « cette technologie (de protéines recombinantes) a besoin de plus de temps et nous avons une période de quelques mois de plus ». Le laboratoire prévoit de commencer la phase 3 après mai pour commencer sa commercialisation au cours du dernier semestre 2021.
« Mobiliser toutes les capacités de production »
Cet accord soutient la demande de 600 millions de doses de l’Union européenne et la rendra « faisable », a déclaré ce mercredi Agnès Pannier-Runacher, ministre française déléguée à l’Industrie dans un entretien à la chaîne France 2. « L’objectif est aujourd’hui de mobiliser toutes les capacités de production européennes pour augmenter la production de vaccins « .
En plus de cela, le ministre a également expliqué que trois fabricants vont produire des vaccins dans leurs installations en France au cours du premier semestre: Recipharm, Delpharm et Fareva.
D’autres laboratoires vont rejoindre ce dispositif « car maintenant nous avons une plus grande visibilité sur les vaccins qui fonctionnent et sur les capacités industrielles », a-t-il conclu.
Avec Reuters
Cet article a été adapté de son original en français