La station de radio de la radio France International (RFI) et la chaîne France 24 ont dénoncé lundi que la suspension temporaire de leurs émissions approuvée le même jour par les autorités du Togo a produit “sans préavis”, après que le pays africain a accusé les deux moyens français de transmettre “inexacte et biaisé” qu’ils auraient “sous-jaculé”.
Les deux médias, qui ont reçu la décision “avec surprise”, ont réaffirmé “leur engagement inébranlable envers les principes éthiques du journalisme, ainsi que leur soutien à leurs équipes, qui offrent chaque jour des informations rigoureuses, indépendantes, vérifiées, impartiales et équilibrées”, selon le 24 lui-même.
Pour sa part, la haute autorité audiovisuelle et de communication du Togo a publié une déclaration quelques heures avant de dénoncer que “plusieurs émissions ont diffusé des déclarations inexactes, biaisées et même déformantes, sapant la stabilité des institutions (…) et l’image du pays”.
La mesure est arrivée une semaine après que les manifestations anti-gouvernementales dans la capitale, Lomé, ont été installées avec des dizaines de personnes détenues. Les organisations de l’opposition et de la société civile ont exigé la démission du président Togoles, Faure Gnassingbé, et ont de nouveau convoqué des manifestations pour la semaine prochaine.