Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies face aux violations « répétées » de l’espace aérien malien par la France et a accusé Paris de participer à « des actes graves pouvant porter atteinte à la paix et à la sécurité internationales ». , déclarant même qu’il collabore avec des groupes terroristes.

« Depuis le début de l’année 2022, les Forces armées maliennes, dotées de nouvelles capacités, ont enregistré plus de 50 cas de violation délibérée de l’espace aérien malien par des aéronefs étrangers, notamment exploités par les forces françaises, sous différentes formes », a-t-il déclaré. selon le portail d’information Maliactu.

Dans une lettre adressée le 15 août 2022 à la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies, reprise ce mercredi par les médias locaux, Diop explique que, si cette position de la France persiste, le Mali « se réserve le droit de se servir -défense », en vertu de la Charte des Nations Unies.

Diop a rappelé dans sa lettre au Conseil de sécurité que le gouvernement du Mali a déjà accusé l’armée française d' »espionnage » après que Paris a affirmé avoir enregistré avec un drone des membres présumés de la société privée russe Wagner Group manipulant des corps puis incriminant les Français. troupes.

« Le 21 avril, une patrouille ‘Mirage 2000’ a survolé à plusieurs reprises, sans coordination préalable, un convoi des Forces armées qui allait renforcer le dispositif à Gossi. Cette manœuvre s’inscrit dans une dynamique d’intimidation de nos forces », a fait valoir , comme le Mali l’a fait en avril dernier, avec les mêmes mots.

Dans la lettre, il déclare également, selon le journal ‘Jeune Afrique’, que les autorités maliennes disposent d’indices selon lesquels la France a collecté des informations et même des armes pour les fournir à des groupes terroristes, pour lesquels il a bien voulu présenter ses preuves devant la Conseil de sécurité.

« Les résultats de l’enquête judiciaire diligentée par les services maliens compétents ont établi que les corps y avaient été déposés bien avant l’arrivée des forces maliennes à Gossi », a-t-il précisé.

Dans la lettre, les autorités maliennes relatent d’autres événements similaires et soutiennent que la France mène une « dynamique d’intimidation » contre Bamako à travers la violation de son espace aérien avec des drones, des hélicoptères et des avions de chasse.

La France a annoncé lundi le départ du dernier soldat de sa mission au Mali contre le djihadisme, six mois après avoir annoncé qu’elle mettrait fin à l’opération dite « Barkhane » en raison de différends avec la junte militaire qui dirige le pays depuis le mois de mai. 2021.

Les tensions sont montées ces derniers mois en raison de l’annonce par la junte militaire de prolonger le processus de transition entre quatre et cinq ans et de reporter les élections prévues en février, sur fond d’échanges d’accusations entre Paris et Bamako sur la lutte antiterroriste. efforts et le déploiement des mercenaires du groupe Wagner.

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