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Le pays a annoncé la sortie du confinement en vigueur depuis le 30 octobre, si tout se passe comme prévu, pour le 15 décembre prochain. Emmanuel Macron a confirmé que les magasins non essentiels pourront rouvrir à partir de samedi, dans une réouverture qui sera lente et dans des délais selon les secteurs. En parallèle, son gouvernement prévoit de vacciner les personnes les plus vulnérables entre décembre et janvier de l'année prochaine.

Le verrouillage de la deuxième vague semble toucher à sa fin en France. Dans un discours télévisé ce mardi 24 novembre, le président Emmanuel Macron a annoncé qu'il cherchait à lever la fermeture nationale le 15 décembre, tant que le pays atteindra 5000 infections par jour et maintiendra certaines restrictions.

«Le 15 décembre, si nous parvenons à avoir environ 5 000 nouvelles infections par jour et entre 2 500 et 3 000 personnes en soins intensifs, nous pouvons passer à l’étape suivante. Ensuite, le blocus peut être levé. Nous pouvons à nouveau faire le tour sans autorisation, même une région à l'autre, et passer Noël avec nos familles », a déclaré le chef de l'Etat lors de son discours.

Dans le cadre d'une sortie lente et progressive de l'actuelle quarantaine, en vigueur depuis le 30 octobre, le président français a ajouté que ce samedi des entreprises non essentielles – comme les magasins de vêtements et chaussures, les disquaires ou les librairies – pourront rouvrir leurs magasins. portes jusqu'à 21h00 Cependant, les mesures de sécurité seront doublées avec un protocole très strict: un client tous les huit mètres carrés, soit deux fois plus qu'avant la garde.

Les établissements qui resteront fermés jusqu'au 20 janvier au moins seront les restaurants, bars et gymnases. C'est pourquoi elle a annoncé de nouvelles aides financières plus importantes, puisqu'elles ont été les plus durement touchées par les confinements, avec 20% de leur chiffre d'affaires en 2019. Parallèlement, les lycées pourront s'ouvrir à «tous les élèves». Pour les universités, cette réouverture totale aura lieu quinze jours plus tard, à compter du 5 février.

Un lycéen d'Emile Dubois participe à un test d'antigène COVID-19 à Paris, lundi 23 novembre 2020. Les experts disent qu'ils sont moins précis que le test PCR standard, qui détecte même la plus petite trace génétique du virus. De nombreux gouvernements, dont la France, ont commencé à les utiliser comme précurseurs des tests PCR.
Un lycéen d'Emile Dubois participe à un test d'antigène COVID-19 à Paris, lundi 23 novembre 2020. Les experts disent qu'ils sont moins précis que le test PCR standard, qui détecte même la plus petite trace génétique du virus. De nombreux gouvernements, dont celui de la France, ont commencé à les utiliser comme précurseurs des tests PCR. © Ludovic Marin / AP

Parallèlement à ces nouvelles mesures, le gouvernement allégera la restriction de la mobilité dans les cérémonies religieuses regroupant jusqu'à 30 personnes et avec des voyages d'une durée maximale de trois heures dans un rayon de 20 kilomètres pour ceux qui souhaitent pratiquer des sports et marcher.

Selon le président, la campagne de vaccination débutera dès que les autorités sanitaires l'avaliseront. La vaccination contre le Covid-19, qui ne sera pas obligatoire, est prévue pour fin décembre ou début janvier, date à laquelle les personnes "les plus vulnérables", en particulier les plus âgées, pourront être vaccinées "rapidement et massivement" . Le caractère non obligatoire du vaccin est essentiel, car des enquêtes récentes ont montré que la moitié de la société française ne souhaite pas se faire vacciner.

Noël en famille, mais sagement

Si la quarantaine prend fin le 15 décembre, la nouvelle norme comprendra un couvre-feu national de 21 h à 7 h. Bien qu'il y ait une exception: les 24 et 31 janvier, les Français pourront sortir et rencontrer leurs familles à leur guise, sauf pour des «rencontres dans les lieux publics». A cette même date, les musées, théâtres et cinémas pourraient rouvrir.

Pour tenter d'éviter un «troisième lock-down», Macron a souligné et multiplié les appels à la prudence à Noël. "Il faut tout mettre en œuvre pour éviter une troisième vague, tout faire pour éviter un troisième confinement", a fait remarquer le président français.

Pour cette raison, malgré l'autorisation des réunions à Noël, il a demandé que la distance sociale soit respectée et qu'une bonne hygiène soit maintenue, que les espaces soient ventilés, qu'un masque soit utilisé et que les sorties inutiles et les rassemblements de masse soient évités, y compris les proches.

Cette capture d'écran prise le 24 novembre 2020 montre le président français Emmanuel Macron s'exprimant lors d'un discours télévisé à la Nation au sujet de la pandémie de Covid-19 et des mesures de verrouillage en France alors que la deuxième vague du virus atteignait son apogée la semaine dernière. Les autorités sanitaires françaises ont déclaré que les chiffres des nouvelles infections, des nouvelles admissions à l'hôpital et des nouveaux patients en soins intensifs sont tous en baisse, tandis que les chiffres des décès se sont stabilisés.
Cette capture d'écran prise le 24 novembre 2020 montre le président français Emmanuel Macron s'exprimant lors d'un discours télévisé à la Nation au sujet de la pandémie de Covid-19 et des mesures de verrouillage en France lorsque la deuxième vague du virus a atteint son apogée la semaine dernière. Les autorités sanitaires françaises ont déclaré que les chiffres des nouvelles infections, des nouvelles admissions à l'hôpital et des nouveaux patients en soins intensifs sont tous en baisse, tandis que les chiffres des décès se sont stabilisés. © THOMAS COEX / AFP

"Nous devrons limiter au maximum les déplacements inutiles. Respirez et rassemblez-vous, oui, mais j'en appelle à votre sens des responsabilités: ce ne sera pas votre fête de Noël ordinaire", a souligné Macron.

La France, quatrième pays avec le plus d'infections au monde – il y a déjà plus de deux millions d'infections -, a dépassé ce mardi, parallèlement aux annonces de l'exécutif, la barrière de 50000 cas par Covid-19, avec un total de 50237 décès en hôpitaux et centres de santé. Malgré ces chiffres, les experts soulignent que les indicateurs d'infection ont une tendance à la baisse.

«Je sais à quel point l'attente est longue et à quel point elle contribue à notre quotidien dans les centres-villes», a déclaré le président, qui a dû faire face à une pression intense de la part d'élus et de professionnels pour rouvrir des entreprises. avant les vacances de fin d'année.

Il a également jugé "impossible" de rouvrir à Noël les stations de sports d'hiver, très importantes socialement en France. Son retour à l'activité est attendu pour une date non spécifique en janvier, lorsqu'un protocole spécifique pour le secteur sera convenu.

Avec l'AFP, Reuters et l'EFE

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