La Première ministre française, Elisabeth Borne, a reproché à la gauche la motion de censure votée lundi son caractère « obstructionniste » et qui l’empêche de travailler, puisque selon tous les indicateurs elle n’obtiendra pas les voix nécessaires pour forcer une changement de gouvernement.

« Les Français ont besoin d’un gouvernement qui agit, mais certains n’ont qu’une obsession : le censurer », a plaidé Borne en séance parlementaire. « Aujourd’hui, mesdames et messieurs, nous pourrions faire des choses pour le peuple français. Au lieu de cela, nous débattons d’une motion de censure qui entrave le travail parlementaire et donc la volonté des Français », a-t-il ajouté, selon la chaîne BFMTV.

Borne a relevé entre les huées de l’opposition qu’il « aurait aimé » parler de « l’urgence climatique » et d’autres sujets qui intéressent les Français comme « l’emploi, l’éducation ou la santé ».

De son côté, la porte-parole du parti La France Insumisa, principal promoteur de la motion de censure, Mathilde Panot, a affirmé que Borne était « une anomalie démocratique » pour avoir refusé de se soumettre à une motion de confiance et a souligné que ceux qui ne le font pas soutenir la motion de censure ce sont « les partisans de votre politique », de la réforme des retraites à la « politique d’injustice sociale », une fléchette visant le parti Los Republicanos, parti conservateur, mais qui s’oppose formellement au Borne gouvernement et du président Emmanuel Macron, et le parti d’extrême droite du Regroupement national.

Les analystes politiques ont souligné que malgré les chances quasi nulles que la motion de censure prospére, elle permet à la gauche d’apparaître unie et comme la première option d’opposition au gouvernement du président Emmanuel Macron malgré le fait qu’après les récentes élections présidentielles le principal La force de l’opposition a été le Groupe national.


Pour cette raison, il sera essentiel d’observer si les 133 députés de la candidature commune de la gauche NUPES, Nouvelle Union populaire écologiste et sociale, votent ensemble malgré leur division en différents groupes parlementaires. Même dans ce cas, ils seraient loin des 289 nécessaires pour renverser Borne, puisque tant les républicains que le Groupe national ont exclu de soutenir l’initiative.

Parmi les autres formations d’opposition, la cheffe de file de l’Association nationale, Marine Le Pen, considère que la motion de censure « veut faire sauter la Ve République ». « Nous n’allons pas jouer à ce jeu », a déclaré le porte-parole parlementaire des Républicains, Julien Odoul, qui considère qu’il s’agit d’une initiative « enfantine » et « totalement inutile ».

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