Selon les syndicats convocateurs, jusqu’à 210 000 personnes ont participé aux 250 manifestations appelées dans toute la France, tandis que le ministère de l’Intérieur a publié le chiffre de 116 500 participants.

Dans la seule manifestation parisienne, 21 000 personnes étaient présentes dans le cortège parisien selon le décompte de la société Occurrence, 24 000 selon les autorités. Selon la Confédération générale des travailleurs (CGT), il y avait 50 000 personnes dans les rues de Paris.

Les revendications de cette année concernent les salaires, les services publics, la protection sociale et la transition écologique. Il a également été question des retraites. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martínez, a prévenu qu’une nouvelle mobilisation est possible « avant la rentrée, car le niveau d’insatisfaction sur les retraites ou les salaires est très élevé ».

50 ARRÊTÉS

Au cours de la marche, il y a eu des affrontements entre manifestants et policiers, des dégâts au mobilier urbain, des incendies de poubelles et des attaques contre des dizaines d’agences bancaires, d’agences immobilières et de compagnies d’assurance.

Des sources du parquet citées par la télévision BFMTV pointent une cinquantaine de détenus lors de la marche parisienne jusqu’à 19H00, cinq de plus que les 45 que le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait fait état peu avant.

Parmi les personnes interpellées figure une femme soupçonnée d’avoir agressé un pompier alors qu’il tentait d’éteindre un incendie. « On s’est aperçu qu’à Paris il y avait des gens, évidemment des voyous, qui étaient là pour arrêter ce droit de manifester et attaquer des commerces, des agences immobilières, des fast-foods », a déclaré Darmanin.

« Ils ont attaqué des policiers, des gendarmes ou des pompiers. A ma connaissance, aujourd’hui huit ont été blessés à cause de ces bagarreurs », a ajouté Darmanin, qui considère qu’il n’y a pas eu de « fautes » de la part des autorités.

La marche est partie de la Plaza de la República vers 14h30 en direction de la Plaza de la Nación, appelée par la CGT, l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), la Fédération syndicale unie (FSU) et la Solidarité Syndicat. De plus, les syndicats étudiants UNEF, VL, MNL et FIDL ont adhéré.

Les manifestations ont également réuni 4.000 personnes à Lyon, 1.900 personnes à Bordeaux selon la Police (4.500 selon les organisateurs), 3.600 à Marseille et 3.500 à Toulouse, ainsi qu’entre 1.500 et 2.500 à Strasbourg ou Lille selon les sources. consulté par ‘Le Figaro’.

A Rennes, après que la manifestation s’est déroulée sans incident avec 1.650 participants selon la préfecture, plusieurs centaines de militants d’extrême gauche se sont affrontés pendant deux heures avec la police et ont incendié des poubelles. Il y a aussi eu des émeutes à Nantes.

APPEL À L’UNITÉ MÉLENCHON

Mélenchon a consacré une partie de son discours d’ouverture à appeler à l’unité de la gauche lors des prochaines élections législatives du 12 juin. « Tout doit être sacrifié pour les objectifs de la lutte » et « surmonter les rancunes », a déclaré le leader de France Insumisa.

Le leader de gauche a en effet assuré qu’un bloc uni a d’énormes possibilités de gagner les élections « si nous ne faisons pas l’idiot, si nous ne faisons pas durer les discussions plus longtemps que la nature humaine n’est capable de supporter ».

Mélenchon n’a pas donné plus de détails sur le déroulement des négociations avec le reste des partis de gauche, bien qu’il ait assuré que « nous nous rapprochons du but » en vue du succès des pourparlers.

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