Le président français, Emmanuel Macron, a exigé ce jeudi un « renforcement » des protocoles de sécurité, après qu’il a été rendu public qu’il aurait été la cible du prétendu espionnage contre des journalistes et des politiques via le logiciel Pegasus, réalisé par Israël.

A l’issue d’un Conseil de Défense « exceptionnel » convoqué par le président à la suite de ces révélations, qui n’ont pas encore été prouvées, Macron a également décidé de changer de téléphone portable et, par prudence, également de numéro.

Comme l’a confirmé BFMTV, l’équipe de Macron remplacera l’un de ses quatre mobiles. Jusque-là, le président disposait de deux iPhones, un Samsung – dont la sécurité a été améliorée par une société de sécurité – et un Teorem, un téléphone ultra-sécurisé pour les présidents.

Pour l’instant, aucune information n’a été communiquée sur la marque du nouveau téléphone, mais il est probable qu’il s’agisse de l’un de ses deux iPhones, dont la sécurité a déjà été largement remise en cause en dehors de l’affaire Pegasus, selon le média précité.

Macron a ordonné mercredi l’ouverture d’une enquête sur le présumé espionnage et des sources de l’exécutif français ont déjà avancé mardi que la sécurité des téléphones portables du président a été configurée de la « manière la plus restrictive possible » en raison des soupçons qu’elle aurait pu être espionné.

De même, le parquet français a annoncé l’ouverture d’une enquête après que plusieurs médias eurent révélé dimanche que des journalistes du journal numérique Mediapart, comme Lénaïg Bredoux et Edwy Plenel, faisaient partie des plus de 180 journalistes espionnés dans le monde grâce à ce logiciel, des actions qui auraient été menées secrètement par divers gouvernements.

Le gouvernement du Maroc, l’un de ceux identifiés par cet espionnage présumé, a rejeté les accusations ce mercredi et a dénoncé une « campagne médiatique » contre Rabat, tout en exigeant que des « preuves tangibles » soient présentées sur leur participation à ces activités.

L’enquête sur cet outil est menée par le consortium de médias basé à Paris, Forbidden Stories, qui assure que les preuves ont été obtenues à partir des téléphones eux-mêmes grâce à une analyse médico-légale réalisée par le laboratoire de sécurité d’Amnesty International.

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