Le ministère français des Affaires étrangères a convoqué ce mardi l'ambassadrice d'Azerbaïdjan à Paris, Leyla Abdulayeva, en raison des critiques « inacceptables » du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, à l'égard du gouvernement français dans le cadre de la COP29.
Aliyev a énuméré dans un discours la semaine dernière les violations présumées des droits de l'homme commises par le gouvernement français, dirigé par le président Emmanuel Macron, dans les territoires d'outre-mer à la suite des récentes manifestations en Nouvelle-Calédonie.
« La Polynésie française est confrontée à une grave dégradation de l'environnement en raison des 193 essais nucléaires effectués par la France. La France est responsable de la grave contamination et de la radiation des sols et des eaux », a souligné le président.
En ce sens, le président de l'Azerbaïdjan a rappelé que la Polynésie française, ainsi que la Nouvelle-Calédonie, figurent sur la liste des Nations Unies des territoires en attente de décolonisation, selon l'agence de presse Azertag.
Le ministère des Affaires étrangères a ainsi qualifié ses propos dans un communiqué d' »inacceptables » mardi et a rappelé que ce discours avait motivé la ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, à annuler sa participation au sommet, qui prend lieu à Bakou.
« Les actions hostiles de l'Azerbaïdjan doivent cesser », a conclu le ministère, réitérant ainsi les critiques précédemment exprimées par Pannier-Runacher, qui qualifiait d' »injustifiables » les « attaques » contre la France, ses institutions et ses territoires.
La France avait déjà appelé son ambassadrice en Azerbaïdjan, Anne Boillon, pour des consultations en avril dernier pour protester contre les « actions unilatérales » prises par Bakou ces derniers mois dans un contexte d'augmentation des tensions bilatérales.
Les relations diplomatiques entre les deux pays sont tendues depuis que la France s'est imposée comme un allié clé de l'Arménie, pays avec lequel elle s'est même engagée en matière d'aide militaire, c'est pourquoi les autorités azerbaïdjanaises se demandent si elle peut continuer à agir comme un allié. médiateur dans les négociations de paix ouvertes par le conflit du Haut-Karabakh.