Le président français, Emmanuel Macron, a prévenu ce lundi que la situation dans l’archipel franco-caribéen de Guadeloupe est « très explosive », après que de vives protestations ont été enregistrées ces derniers jours contre les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19.

Macron a appelé au retour de la « paix » et du « calme » dans la région, tout en prévenant que certains secteurs entendent utiliser le mécontentement comme arme politique.

De l’avis du président, ce qui s’est passé à Guadalupe est lié « à un contexte très local, à des tensions que l’on connaît et qui sont historiques et aussi à certains intérêts qui cherchent à utiliser ce contexte et angoissent un peu », a-t-il expliqué, selon au journal ‘Le Figaro’.

Pour pallier la situation, il a proposé « d’expliquer, d’expliquer, d’expliquer » et de « convaincre, convaincre, convaincre » des restrictions. « On ne joue pas avec la santé », a-t-il précisé, avant d’insister sur le fait que les autorités françaises « ne peuvent pas utiliser la santé des Français et des Français pour mener des batailles politiques ».

Le Premier ministre Jean Castex, le ministre de la Santé Olivier Véran et le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu devraient rencontrer dans la journée les autorités guadeloupéennes pour évoquer la situation.

Guadalupe a décrété samedi un couvre-feu nocturne pour contenir de fortes protestations, marquées par des incendies et des pillages, contre les restrictions. En outre, la France a envoyé plusieurs dizaines d’agents spéciaux sur l’île pour tenter d’arrêter les violences.

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