Le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis ont signé mardi un accord de défense qu’ils ont tous deux qualifié d' »historique ».
Le pacte, comme l’a expliqué le président, renforce la coopération en matière de sécurité et contribue à sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale des deux pays, selon les informations du journal ‘Kathimerini’.
La signature de l’accord a eu lieu à Paris et fait suite au pacte controversé conclu entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, connu sous le nom d’AUKUS, et qui a suscité de vives critiques en France.
Lors d’une conférence de presse à l’issue de leur rencontre, Mitsotakis a souligné que le document ouvre la voie à une Europe « autonome » en matière de défense et lui permet également d' »égaliser sa puissance économique ». « Il cimente les relations entre la Grèce et la France » et « transcende le cadre de l’UE et de l’OTAN », a-t-il déclaré.
Mitsotakis a profité de l’occasion pour souligner que l’accord n’affectera pas le Pacte de coopération et de défense mutuelle que le gouvernement grec négocie avec les États-Unis après la montée des tensions entre Paris et Washington à la suite de l’accord avec l’Australie. Ainsi, elle a indiqué que cet accord n’est pas « antagoniste » par rapport au pacte négocié avec les États-Unis.
L’accord prévoit l’achat par la Grèce de trois frégates de dernière génération construites en France – avec l’option d’une quatrième -, dont la livraison interviendrait entre 2025 et 2026. Il établit également qu’un pays viendra « au secours de l’autre ». . » au cas où l’un d’eux serait attaqué.