Le président français Emmanuel Macron remporterait le premier tour des élections françaises le 10 avril, et ferait face, presque selon toute probabilité, à un candidat d’extrême droite au deuxième et décisif tour deux semaines plus tard, selon un sondage Ifop-Fiducial pour ‘ Le Figaro’.
Le sondage des intentions de vote publié samedi montre que Macron, leader de La República en Marcha, obtiendrait entre 25 et 27% des soutiens, dix points d’avance sur la candidate d’extrême droite de l’Association nationale, Marine Le Pen.
Le Pen serait à la deuxième place avec un soutien de 17% à 18,5%, suivi de près par l’une des grandes inconnues de la course électorale, son confrère Eric Zemmour, lui aussi contenu dans l’extrême droite, et qui atteindrait entre 16 et 17 pour cent des voix malgré le fait qu’il n’a même pas annoncé sa candidature. Macron affronterait l’un des deux au second tour le 24 avril.
Aucun des conservateurs, dont le chef de la région nord des Hautes de France, Xavier Bertrand – avec 15 % – ; la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, ou l’ancien négociateur du Brexit, Michel Barnier, ont réussi à battre les deux candidats d’extrême droite.
« Cette incertitude est sans précédent car Le Pen, Zemmour et Bertrand sont à trois points l’un de l’autre et frappent à la porte du second tour », a déclaré au Figaro Frédéric Dabi, chef d’opinion de l’Ifop. « C’est vraiment une victoire idéologique pour la droite et l’extrême droite », a-t-il reconnu.
Du côté des candidats de gauche, le mieux placé est le président du Groupe France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon avec 8 %, devant le candidat écologiste Yannick Jadot, avec 7 %. Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, qui a présenté cette semaine sa candidature, affiche entre 5 et 5,5% de soutien.
PEN EXIGE ZEMMOUR DE NE PAS PROMOUVOIR LA DIVISION DE L’ULTRA-DROITE
Ce même samedi, Le Pen a reproché à Zemmour ses tentatives de diviser l’extrême droite et lui a demandé de « réserver ses doléances à Macron ».
« Je voudrais qu’Eric Zemmour comprenne que je n’ai aucune responsabilité dans la situation du pays et que c’est Emmanuel Macron qui est au pouvoir », a-t-il déclaré.
« Par conséquent, vous devriez réserver vos plaintes au président de la République plutôt qu’à quelqu’un qui a défendu la France avec conviction, honnêteté et ténacité pendant plus longtemps que lui », a déclaré Le Pen, se référant à elle-même, lors d’une apparition à Pernes-les- Fontaines (sud-est du pays).
« Je suis la mieux positionnée en tant que candidate nationale et je suis convaincue qu’à un moment donné elle remarquera et rejoindra ma candidature », a-t-elle ajouté, dans des propos recueillis par ‘Le Figaro’.