En vue du second tour des élections, l’actuel président français doit attirer des électeurs d’autres partis pour être réélu. Après avoir rencontré Nicolas Sarkozy et avoir été publiquement soutenu par lui, Macron a déclaré qu’aucun accord n’avait été conclu avec l’ancien chef de l’État pour soutenir sa campagne. Un tel accord pourrait effrayer les gauchistes et perdre son auréole centriste.

Après s’être imposé d’une faible marge face à sa concurrente Marine Le Pen et encore loin de la majorité dont il a besoin pour remporter un nouveau mandat à la présidence de la France, Emmanuel Macron devra configurer une nouvelle masse d’électeurs pour le 24 avril prochain.

Dans ce contexte, les médias français ont envisagé une alliance en échange de faveurs politiques avec l’ancien président conservateur Nicolas Sarkozy, qui mardi dernier a publiquement soutenu Macron par le biais d’une lettre sur son compte Facebook personnel.

Cependant, l’actuel chef de l’Etat s’est empressé de démentir cette version. « Il n’y a pas eu d’accord », a-t-il déclaré mercredi à France 2. Dans cette campagne, Macron devra étudier attentivement ses mouvements pour battre le challenger d’extrême droite.

Si l’accolade de Sarkozy pourrait attirer les électeurs favorables à la conservatrice Valérie Pécresse dimanche dernier, elle pourrait en revanche faire fuir les électeurs de gauche et casser l’auto-définition de « centriste ».


Emmanuel Macron lors de son allocution après les résultats du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022.
Emmanuel Macron lors de son allocution après les résultats du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022. © Ludovic Marin, AFP

Cependant, Macron a également déclaré qu’il était déterminé à former de nouvelles alliances dans son combat pour continuer à diriger la France. « Je ne parle pas de coalitions », a-t-il précisé après avoir affirmé que ces arrangements ne conviennent pas au système politique national.

« Les fractures que nous avons dans le pays exigeront non seulement que j’obtienne la force de la majorité, mais aussi que je rallie derrière moi tous ceux qui ne partagent pas mes opinions, mais qui sont ouverts à travailler avec moi sur certaines réformes », a-t-il déclaré.

Sarkozy, figure conservatrice influente, a soutenu Macron pour le second tour

A 67 ans, l’ancien président reste un homme fort de son parti Les Républicains, lourdement relégué dimanche dernier après qu’une bonne partie de ses électeurs ait penché pour Macron et Le Pen au détriment de son candidat Pécresse.

Mardi dernier, Nicolas Sarkozy a rompu le silence qu’il avait pendant la campagne électorale et a demandé à « la droite républicaine » de voter pour l’actuel chef de l’Etat le 24 avril face à Marine Le Pen.


« Je voterai pour Emmanuel Macron car je pense qu’il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale ; parce que son projet économique place la valeur du travail au centre de toutes ses priorités », a-t-il exprimé. Il a également souligné « l’engagement européen clair et sans ambiguïté » de l’actuel président.

Dans un post sur son compte Facebook, il a déclaré que « la fidélité aux valeurs de la droite républicaine et à la culture de gouvernement doit conduire à répondre à l’appel à l’union de Macron » pour les élections.

Le soutien des républicains à l’actuel président avait été exprimé par Pécresse elle-même dimanche après la révélation des résultats.

avec EFE

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