Le président de la France, Emmanuel Macron, a transmis ce samedi un message « d’apaisement » à la commémoration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

Six décennies après les accords d’Evian et le cessez-le-feu, Macron a qualifié leur signature de « victoire pour les uns, défaite pour les autres, qui ne signifiait ni le début de la paix ni la fin de la guerre ».

La situation qui a suivi a été le début d’un « chemin de reconnaissance très imparfait pour mettre fin aux dénégations et aux silences », a ajouté le président.

Macron a donné en exemple les ‘harkis’ algériens qui ont collaboré avec la France pendant la guerre et les « erreurs de l’administration française dans le respect de la dignité et de l’intégrité de ces personnes », marginalisées après le conflit, dans des propos recueillis par ‘Le Figaro’.

Environ 200 000 « harkis » ont combattu pendant la guerre d’indépendance sous le drapeau français, après quoi ces troupes auxiliaires ont été abandonnées par la puissance coloniale, ce qui a entraîné des actes de répression à leur encontre pour leur rôle dans le conflit.

D’autre part, des dizaines de milliers d’entre eux qui ont réussi à se rendre en France se sont retrouvés dans des conditions de vie épouvantables, ce qui a incité l’ancien président français Nicolas Sarkozy à reconnaître la responsabilité historique de Paris dans leur sort.

Macron lui-même a ordonné en mars dernier de déclassifier des documents jusque-là protégés par le secret Défense avant 1971, y compris ceux liés à la guerre d’Algérie, bien que l’Elysée ait affirmé en janvier 2021 que la France ne s’excuserait pas pour la colonisation en Algérie.

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