L’Union européenne a regretté ce jeudi que les autorités maliennes poursuivent leur « fuite en avant » dans leur dérive antidémocratique et aient suspendu la diffusion des chaînes françaises France24 et Radio France Internationale (RFI) après avoir révélé la participation des militaires du pays à des exactions des droits fondamentaux.

« Nous considérons que c’est inacceptable. Nous regrettons la décision et les accusations infondées », a déclaré la porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Nabila Massrali, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, évoquant les représailles de la junte militaire contre les deux médias français, tous deux membres de France Médias. Groupe Monde.

Massrali ha descrito la suspensión de las emisiones de France24 y RFI como un « ataque a la libertad de prensa, a la libertad de informar ya la libertad de ser informado », al tiempo que ha constatado que « la Junta continúa y confirma su huida hacia avant ».

Le Mali est dirigé par une junte militaire depuis le coup d’État d’août 2020 qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita. Le leader du coup d’État, Assimi Goita, a organisé un deuxième coup d’État en mai 2021 contre les autorités de transition et est devenu président, après quoi les élections prévues en février 2022 ont été reportées.

En réponse, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a annoncé des sanctions sévères, tandis que la montée des tensions avec la France et d’autres pays occidentaux au sujet du déploiement présumé de mercenaires russes a conduit Paris et ses alliés à annoncer le retrait des troupes impliquées dans le lutte contre le djihadisme dans le pays.

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