Le président français, Emmanuel Macron, a plaidé ce lundi en faveur de la “stabilité” politique après l’annonce du second cabinet du Premier ministre, Sébastien Lecornu. Dans ses premières déclarations, il s’est élevé contre “ceux qui alimentent la division et la spéculation”, une allusion voilée aux groupes d’opposition.
Macron, s’exprimant devant les médias à son arrivée en Égypte pour la signature de l’accord de paix entre Israël et le Hamas, estime que certains partis politiques français “n’ont pas été à la hauteur du moment que vit la France”. Le président dirigera mardi le premier Conseil des ministres de cette nouvelle étape, marquée par des menaces de censure dès le début.
En effet, la cheffe de file de La France Insoumise (LFI) à l’Assemblée Nationale, Mathilde Panot, a déjà annoncé la présentation d’une première motion de censure, dans le but de “faire tomber” le gouvernement. “Le pays n’a pas de temps à perdre. Lecornu tombera et Macron le suivra”, a-t-elle proclamé sur les réseaux sociaux.
Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a également anticipé dans une interview à TF1 que sa formation présenterait “dans les prochaines heures” sa propre motion, tout en se disant ouvert à soutenir toute initiative visant à censurer l’exécutif, “même si elle provient d’un autre camp politique”.
“Je ne suis pas sectaire. Ce qui compte, c’est l’intérêt de la France et l’intérêt de la France est d’arrêter les dérives de Macron”, a affirmé le dirigeant d’extrême droite.
Pour ce second cabinet, Lecornu a conservé certains noms de l’équipe précédente, mais a intégré d’autres profils plus techniques et moins politiques dans le but d’éviter les polémiques et de tenter de s’ouvrir à d’autres forces. Cependant, dans la pratique, il n’a obtenu aucun soutien supplémentaire au sein du Parlement et ne dispose donc toujours pas d’une majorité solide.
