Le président a déclaré dans une interview au journal ‘Le Parisien’ vouloir « agacer » ceux qui n’ont pas été vaccinés contre le Covid-19, à l’heure où son gouvernement cherche à mettre en place un laissez-passer de vaccination qui rendrait les doses obligatoires pour pouvoir entrer dans les lieux publics. Ses propos ont provoqué l’indignation de ses opposants.
Le président français Emmanuel Macron s’en est pris aux non vaccinés dans une interview publiée dans le journal « Le Parisien ». Le président a affirmé vouloir « embêter » ceux qui n’ont pas appliqué les doses contre le coronavirus, dans un commentaire coupant et sarcastique
« Ceux qui ne sont pas vaccinés, j’ai vraiment envie de les mettre en colère. Et donc, on va continuer à le faire, jusqu’au bout. C’est la stratégie », a carrément dit Macron.
L’année dernière, la France a mis en place un laissez-passer sanitaire qui oblige les personnes à présenter un test PCR ou une carte de vaccination négatif pour entrer dans les restaurants, cafés ou bars. Mais le gouvernement veut qu’il s’agisse d’un passeport vaccinal, ce qui implique que seuls les vaccinés auront un pass sanitaire et pourront entrer dans tous les lieux. L’Assemblée nationale discute du projet de loi qui, s’il est approuvé, entrerait en vigueur le 15 janvier.
De plus, la proposition du gouvernement intervient à un moment où la variante Omicron du coronavirus a élevé les infections quotidiennes de Covid-19 en France à des points qui n’avaient pas été vus tout au long de la pandémie. Le 4 janvier seulement, le pays a confirmé 271 686 cas, son nombre record.
Au milieu de cette situation sanitaire, Macron a ajouté qu’il n’enverrait pas les non vaccinés en prison et qu’il ne les vaccinerait pas « de force ». « Il faut donc leur dire, à partir du 15 janvier, qu’ils ne pourront plus aller au restaurant, ils ne pourront plus prendre de café, aller au théâtre, au cinéma », a-t-il déclaré.
A une question d’un lecteur du Parisien qui souligne que les non vaccinés « occupent 85 % des réanimations », entraînant un report des opérations, Emmanuel Macron a répondu que ce constat « est le meilleur argument » de la stratégie du gouvernement et que, « Dans une démocratie, le pire ennemi est le mensonge et la bêtise.
Le président a utilisé l’expression française « emmerder », qui peut être traduite en espagnol par « ennuyer ». Ses détracteurs n’ont pas tardé à l’attaquer sur les réseaux sociaux. « Un président ne devrait pas dire ça », a rétorqué la leader d’extrême droite Marine Le Pen sur Twitter. Et d’ajouter : « Emmanuel Macron n’est pas digne de son poste ».
📹 Cette vulgarité et cette violence du Président de la République prouvent qu’il ne s’est jamais considéré comme le président de tous les Français.
C’est une faute politique mais aussi une faute morale lourde ! #DirectAN pic.twitter.com/Y9i1pYjw0F
– Marine Le Pen (@MLP_officiel) 4 janvier 2022
Macron a été critiqué dans le passé pour des commentaires improvisés qui, selon de nombreux Français, semblaient arrogants, acerbes ou méprisants, pour lesquels il a dû se repentir à plusieurs reprises.
Macron serait à nouveau candidat à la présidence de la France
Dans l’entretien avec « Le Parisien », le premier accordé par Macron en 2022, le président a affirmé qu’il avait l’intention de se présenter à une réélection, bien qu’il n’ait pas explicitement dit qu’il le ferait. « Je voudrais le faire », étaient exactement ses mots. Le premier tour présidentiel en France aura lieu en avril.
Avec Reuters
