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Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi que la reconnaissance de l’État palestinien « n’est pas un tabou » pour Paris et a prévenu qu’une offensive militaire israélienne contre la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, « pourrait constituer un tournant dans le conflit. »
Macron a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le roi Abdallah II de Jordanie qu’« une poussée décisive et irréversible » est nécessaire pour avancer vers la solution à deux États, qui envisage la création d’un État palestinien sur les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est comme capital.
« Nous le devons aux Palestiniens, dont les aspirations ont été ignorées pendant trop longtemps. Nous le devons aux Israéliens, qui ont subi le plus grand massacre antisémite de notre siècle. Nous le devons à la région, qui aspire à échapper au chaos et à la vengeance. « , a-t-il souligné.
Les déclarations de Macron interviennent juste un jour après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré qu’il n’accepterait pas les « diktats internationaux » face à un accord de paix avec les Palestiniens et a souligné qu’il ne participerait qu’à des négociations directes et sans conditions préalables. « . De même, il a rejeté la « reconnaissance unilatérale » de la Palestine, estimant qu’elle serait « une énorme récompense » pour les attentats menés le 7 octobre par le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas).
En réponse, le ministère palestinien des Affaires étrangères a souligné ce vendredi que « l’Etat palestinien n’est pas un cadeau ou une faveur » de Netanyahu, avant d’affirmer que « la position de Bibi sur un éventuel processus de négociation le conduit « à nouveau à l’échec ». « L’Etat palestinien n’est pas un cadeau ou une faveur de Netanyahu, mais un droit imposé par le droit international et des résolutions internationales légitimes », a-t-il soutenu.