La France appelle au dialogue "indispensable" avec l'Algérie et évite d'évaluer les dernières critiques de Tebune

Le gouvernement français a évité d'évaluer les critiques exprimées ce week-end par le président algérien, Abdelmayid Tebune, et a assuré que « le dialogue est essentiel » entre les deux pays, qui ont plusieurs fronts ouverts concernant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ou le Sahara occidental. arrestation de l'écrivain Boualem Sansal.

Tebune a évoqué ces deux questions dans un discours devant le Parlement, que Paris préfère ne pas aborder. « Les déclarations du président algérien lui appartiennent », a simplement déclaré jeudi un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, interrogé à ce sujet.

La France adhère à la déclaration signée en août 2022 par le président Emmanuel Macron lors d'une visite à Alger pour défendre sa volonté de maintenir les relations, quel que soit le gel actuel. « C'est la feuille de route que nous avons convenue avec les autorités algériennes et que nous souhaitons continuer à développer dans différents secteurs de la coopération bilatérale », a indiqué le porte-parole précité.

En ce sens, il a indiqué que les deux pays « partagent des intérêts et des préoccupations » sur des questions telles que la sécurité régionale, même s'il n'a pas évoqué dans ce domaine le Sahara occidental, foyer de nouvelles tensions entre Paris et Alger après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine en juillet. souveraineté sur l'ancienne colonie espagnole.

« PRÉOCCUPATION » POUR L'ÉCRIVAIN

Lors de son discours, Tebune a également évoqué de manière voilée l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté mi-novembre à l'aéroport à son retour de France, pour le qualifier d' »imposteur ». L'écrivain a été arrêté après avoir tenu des propos controversés sur la colonisation de l'Algérie par la France.

La France reste « très inquiète », comme l'a souligné le porte-parole des Affaires étrangères, qui a promis que la liberté d'opinion et d'expression continuerait d'être défendue « sans répit » depuis Paris. « Les services de l'Etat sont pleinement mobilisés pour suivre la situation de notre compatriote afin qu'il puisse bénéficier de la protection consulaire qui lui correspond en tant que citoyen français », a-t-il ajouté.

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