L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+) a annoncé qu’elle réduirait sa production de pétrole de 2 millions de barils par jour, la plus forte baisse depuis la pandémie de Covid-19, ce qui équivaut à 2 % de la demande mondiale. La mesure menace de faire flamber les prix et des pays comme les États-Unis ont critiqué la décision et accusé l’OPEP+ de s’aligner en faveur de la Russie. Qu’est-ce que l’OPEP+ et pourquoi ses décisions ont-elles une telle résonance ? Nous l’analysons dans cette édition d’El Debate.

L’OPEP+ est basée à Vienne, la capitale autrichienne, et a été fondée en 1960 par l’Iran, l’Irak, le Koweït, l’Arabie saoudite et le Venezuela.

Elle est née de la nécessité de faire face à une baisse forte et soutenue des prix au cours de la seconde moitié des années 1950, qui a touché les pays exportateurs dont l’économie reposait jusqu’à aujourd’hui sur la vente de pétrole.

Actuellement, l’OPEP+ compte 13 pays membres et le Mexique, la Russie et la Norvège se sont alignés sur certaines des mesures. De l’Amérique latine, il n’y a que le Venezuela et l’Équateur.

La mission principale de cette organisation est de défendre les prix du pétrole et ses décisions ont un impact international, mais certains pays ont fait remarquer à l’entité qu’elle ne veille qu’à ses bénéfices.

Quel est le contexte international pour que l’Opep+ ait pris cette décision ? Sur quelle base le président des États-Unis, Joe Biden, peut-il dire que l’Opep+ s’est alignée sur la Russie pour lui accorder un sursis aux sanctions internationales ? Quel est l’effet immédiat de la réduction de la production ? Qui gagne et qui perd avec cette décision ? Nous le décomposons sur ce spectacle avec l’aide de nos invités:

– Ramses Pech, conseiller pour les affaires énergétiques et économiques.

– Gerardo Rabinovich, vice-président de l’Institut argentin de l’énergie « General Mosconi ».

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