L’indice des prix à la consommation des 19 pays qui composent la zone euro a augmenté de 8,1 % en mai. C’est un nouveau signe que les prix de l’énergie alimentés par la guerre de la Russie en Ukraine exercent une pression continue sur les consommateurs.
L’inflation de la zone euro a atteint un nouveau record en mai, défiant l’opinion de la Banque centrale européenne selon laquelle des hausses graduelles des taux d’intérêt à partir de juillet suffiront à freiner la croissance obstinée des prix.
L’indice des prix à la consommation des 19 pays partageant l’euro s’est accéléré à 8,1 % en mai contre 7,4 % en avril, la valeur de l’énergie augmentant de près de 40 %. Et ce n’est pas le seul élément qui détermine le résultat.
Les prix ont fortement augmenté dans toute l’Europe au cours de l’année écoulée, d’abord en raison de problèmes de chaîne d’approvisionnement après la pandémie, puis de la guerre de la Russie en Ukraine, suggérant que plus d’une décennie d’inflation ultra-faible se profile à l’horizon.
Par pays, les plus touchés sont l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie, voisins de la Russie, de la Pologne et de la Biélorussie, qui dépendent davantage des hydrocarbures russes et dont les prix ont augmenté jusqu’à 20 % par rapport à il y a un an.
Parallèlement, l’inflation s’est stabilisée à Malte, en France et en Finlande, avec des chiffres en glissement annuel inférieurs à 7,1 % en mai.
Espérant contrôler la surenchère, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, et l’économiste en chef de l’organisme, Philip Lane, ont déjà anticipé qu’il y aurait des hausses de 25 points de base du taux d’intérêt de moins de 0,5 % en juillet et Septembre.
En augmentant les taux, la BCE rattraperait les autres banques centrales qui ont déjà pris des mesures pour contenir l’inflation mondiale. Comme la Réserve fédérale américaine qui, dans un geste inhabituel, a relevé ses taux de 50 points de base début mai, et la Banque d’Angleterre, qui a scellé sa quatrième hausse consécutive.
Avec Reuters et AFP