La ministre de l’Égalité, Irene Montero, a signé ce samedi lors de sa visite en Colombie un mémorandum de collaboration pour la promotion de l’égalité et la lutte contre les discriminations, également signé par la vice-présidente colombienne, Francia Márquez.

« Aujourd’hui, nous avons signé, avec la vice-présidente Francia Márquez, le protocole de collaboration entre les gouvernements colombien et espagnol pour concrétiser notre volonté de concrétiser l’agenda féministe et antiraciste que nous partageons tous les deux. Merci pour l’accueil », Montero mis en avant sur les réseaux sociaux.

Márquez, pour sa part, a souligné que « le protocole d’accord a été signé afin de promouvoir l’égalité et de lutter contre la discrimination » « L’égalité et l’équité entre toutes les identités de genre seront une réalité ! », a-t-il souligné.

L’objectif commun est d’avancer dans la lutte pour l’équité, ainsi que d’échanger des expériences et des points de vue pour renforcer la coopération entre les deux pays, souligne le communiqué publié par la vice-présidence colombienne.

Le texte vise à « fournir un cadre de base pour renforcer la coopération entre les deux pays en matière de promotion de l’égalité et des politiques visant à rendre l’égalité réelle et effective entre les femmes, les hommes et toutes les identités de genre ».

« Aussi la prévention et l’éradication des différentes formes de violence à l’égard des femmes, ainsi que l’élimination de toutes les pratiques d’exclusion en raison du sexe, de l’origine ethnico-raciale, de la religion ou de l’idéologie, de l’orientation sexuelle, de l’âge, de la capacité spéciale ou de toute autre condition ou , circonstance sociale ou culturelle », souligne Bogotá.

Márquez a souligné que toutes les femmes méritent de vivre dans des conditions d’égalité et d’équité. « Il est essentiel de mener un travail commun et de joindre les efforts nationaux et internationaux pour garantir ces droits à la fois aux femmes, mais aussi à la population LGBTIQ+ et à la population en situation de handicap. Nous devons changer la vie de ces personnes », a-t-elle souligné.

Le mémorandum comprend un engagement à examiner et à progresser dans tous les aspects liés aux relations bilatérales et, par conséquent, à échanger des vues sur des questions d’intérêt commun cinq points fondamentaux.

Le premier est l’égalité de traitement et d’opportunités entre les femmes et les hommes, et la promotion de la participation sociale, politique et économique des femmes, qui inclut une mention de la coresponsabilité dans la distribution des soins, l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes avec un accent particulier sur la prévention et la prise en charge globale des victimes et de leurs fils et filles et la collaboration dans la lutte contre la discrimination à l’encontre des personnes LGBTI ou pour des raisons d’origine raciale ou ethnique.

La seconde renvoie à la satisfaction des besoins spécifiques des deux pays dans le cadre de l’égalité, de la lutte contre les violences faites aux femmes, ainsi que de la sensibilisation de la société à ces questions.

Le troisième prévoit de partager et de soutenir les stratégies, conçues dans chaque pays, pour développer des politiques publiques qui contribuent à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, avec une attention particulière à la nécessité de mettre fin aux inégalités.

Le quatrième vise à promouvoir, réaliser et évaluer des initiatives communes, tant pour l’application de mesures au niveau interne des États que pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, au niveau national et international.

Enfin, il mentionne la défense conjointe du droit des femmes à une vie sans violence, ainsi que celui du collectif LGTBI et des personnes racisées, et la protection internationale des personnes qui fuient leur pays pour les raisons envisagées dans ce Mémorandum.

« Enfin, dans un souci d’union des efforts et de coopération, les dirigeants de haut rang s’engagent à promouvoir des activités conjointes au sein des pouvoirs établis », souligne le communiqué colombien.

Il mentionne également la facilitation de la coopération académique, scientifique et sociale entre les deux pays et leurs citoyens en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes et la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre.

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