Le leader du Groupe national, Jordan Bardella, et le président de Los Republicanos, Éric Ciotti, se sont présentés ensemble ce lundi pour la première fois depuis qu'ils ont annoncé leur alliance pour les prochaines élections législatives, sous un parapluie que le gouvernement a qualifié d' »union d'extrême droite ».
Les deux partis ont convenu de se soutenir pour tenter d'obtenir une majorité conservatrice à l'Assemblée nationale, au prix, dans le cas de Ciotti, du déclenchement d'un tremblement de terre interne, car cela a signifié pour le principal parti de centre-droit en France la rupture du cordon sanitaire qu'il avait toujours maintenu pour l'extrême droite.
Cependant, devant un forum d'hommes d'affaires, Ciotti et Bardella se sont assis ensemble et ont présenté certains de leurs grands objectifs, parmi lesquels l'abrogation d'une réforme des retraites promue par le gouvernement actuel et que le leader du Groupe National a qualifié d' »injuste ». « .
Bardella a cependant évité de préciser tous les détails des changements auxquels aspire son parti, se contentant de promettre qu'il veillera à ce que tous ceux qui ont commencé à travailler avant l'âge de 20 ans et accumulent 40 ans de cotisations puissent prendre leur retraite à 20 ans. . 60 ans.
Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, présent à la même tribune, a critiqué l'alliance de droite pour son manque de concret. « Si quelqu'un a compris ce que ce couple improbable a expliqué à propos des retraites, qu'il me l'explique », a-t-il déclaré pour défendre la politique du gouvernement actuel.
« UNION DE L'EXTRÊME DROITE »
L'avancée électorale annoncée par le président français Emmanuel Macron à l'issue des élections européennes du 9 juin a contraint les partis à redéfinir leurs alliances en un temps record, de telle sorte que sur les bulletins de vote, les « macronistes » de la Renaissance seront présents. Nous devons affronter principalement le Nouveau Front Populaire de gauche, le Groupe National et le bloc Républicains.
Le ministère de l'Intérieur a qualifié les 62 candidats « républicains » alliés à l'extrême droite de membres de « l'Union de l'extrême droite », une catégorie qui n'a pas plu à Ciotti, qui a critiqué dans un communiqué ce qu'il considère comme « une sale manœuvre « par le gouvernement.
En ce sens, il a dénoncé une différence de détail « flagrante » et « inacceptable » car il décrit le Nouveau Front Populaire uniquement comme « l'Union de la gauche », malgré le fait que les conservateurs les ont toujours identifiés comme des extrémistes, notamment dans le cas de la France Insoumise (LFI) par Jean-Luc Mélenchon, rapporte BFM TV.
Parmi les questions qui continuent à faire débat, il y a aussi le droit de Ciotti d'utiliser les emblèmes de Los Republicanos, malgré le fait que la justice a déclaré illégal le licenciement décrété la semaine dernière par un grand nombre de hauts fonctionnaires qui n'étaient pas d'accord avec sa décision de s'allier avec le Groupe National.
Le leader des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a assuré dans une interview à la télévision publique que le logo du parti apparaîtra sur les candidats de la « droite indépendante », c'est-à-dire tous ceux qui ne feraient pas partie de l'alliance promue par Ciotti.