Le parti conservateur français Les Républicains a rejeté vendredi la résolution de la Justice française visant à suspendre l'expulsion de son leader, Eric Ciotti, du parti, alléguant qu'elle ne se concentre pas « sur le fond » de l'affaire et que ses effets sont temporaire.
« La décision adoptée aujourd'hui par le tribunal judiciaire de Paris n'annule pas l'exclusion de M. Ciotti », a indiqué le groupe dans un communiqué partagé sur son compte du réseau social X.
Les conservateurs ont soutenu que la résolution susmentionnée « refuse de se prononcer sur le fond de l'affaire et se limite à suspendre temporairement ses effets jusqu'à ce que l'affaire soit jugée sur le fond, ce qui aura lieu la semaine prochaine ».
En ce sens, le parti a exhorté la Justice à statuer « sur le fond dans les plus brefs délais » et a assuré que « Les Républicains présenteront des candidats indépendants aux élections législatives du 30 juin et du 7 juillet ».
« L'obstination de M. Ciotti n'a aucun effet sur la réalité politique », conclut la note.
Cette réaction intervient après qu'un tribunal de Paris a ordonné ce vendredi la suspension de l'expulsion d'Eric Ciotti du parti Les Républicains, estimant qu'elle contredit les statuts de la formation politique elle-même, qui a tourné le dos à son leader après que cela ouvrirait la porte à un accord avec l'extrême droite avant les élections législatives.
Un conseil d'administration de Los Republicanos a approuvé mercredi l'expulsion de Ciotti, leader du parti depuis décembre 2022, et ce vendredi il a ratifié sa décision. Cependant, Ciotti a déposé un recours devant la Cour, estimant que les statuts du parti conservateur avaient été violés.
Ciotti a mis en garde contre de prétendues « manœuvres » de la majorité fidèle au président français Emmanuel Macron, avec des « anciens amis » des Républicains qui ne sont pas d'accord avec la ligne politique fixée par le leader et qui propose une alliance avec l'extrême droite Nationale. Rassemblement pour les élections législatives de la fin du mois.
Le chaos interne est absolu, au point que le débat interne sur qui a le droit de contrôler le siège du parti est désormais sur la table alors qu'il ne reste qu'un peu plus de deux semaines pour le premier tour des élections qui marqueront la future répartition. de sièges à l'Assemblée nationale.