BRUXELLES, le 11 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –
La Commission européenne a défendu ce mardi avoir une politique « bien établie » envers la Chine et le statut de l’île de Taïwan, après les déclarations du président français, Emmanuel Macron, demandant que l’Union européenne marque sa propre ligne et éviter un « clamp » entre les États-Unis et la Chine sur des questions comme Taïwan.
Lors d’une conférence de presse depuis la capitale communautaire, Eric Mamer, le porte-parole de la présidente de la Commission, Ursula Von der Leyen, s’est abstenu de commenter l’interview du président français et a indiqué que l’UE et la Commission avaient « une position claire sur la Chine et sur la question de Taiwan.
« Il y a une politique ‘une Chine’ bien établie, et dans ce cadre, nous continuons d’appeler à la paix et à la stabilité et sommes fermement opposés à tout changement du ‘statu quo’ par la force », a-t-il déclaré à propos de la situation de l’île. .
Mamer a affirmé que le voyage à Pékin a permis à la Commission européenne d’expliquer aux autorités du pays sa vision sur des questions telles que la réciprocité commerciale et, en ce sens, la politique allemande pourrait également envoyer des « messages clairs » sur les attentes européennes à l’égard de la Chine dans la guerre de Ukraine.
Le porte-parole a souligné que le discours d’il y a deux semaines au groupe de réflexion MERICS dans lequel il a exposé une position sur la Chine et qui a été interprété comme plus sévère que la ligne suivie jusqu’à présent par Bruxelles est basé sur des contacts avec des dirigeants européens et est en accord avec elle rôle de chef de l’exécutif européen qui guide la politique avec la Chine dans de nombreux aspects, tels que le commerce.
« Ce qui compte, ce sont les actions de l’UE dans son ensemble, les politiques et leur mise en œuvre vis-à-vis de la Chine. Là on voit que les politiques sont cohérentes et ça continuera d’être le cas », a conclu le porte-parole communautaire.
Les paroles d’avertissement de Macron pour empêcher l’Europe de devenir un « vassal » d’autres puissances interviennent après la visite conjointe avec Von der Leyen la semaine dernière. Le voyage a suscité des critiques pour un manque d’unité parmi les Européens, après le traitement que l’un et l’autre ont reçu des autorités chinoises et le ton plus rapproché de Macron avec Pékin face à la dureté dont a fait preuve Von der Leyen.
Dans son interview au journal ‘Les Echos’, publiée après la fin de sa visite, le président français a défendu que l’UE développe sa « stratégie d’autonomie » pour éviter d’être entraînée par les tensions entre les deux puissances. « Le pire qui puisse arriver, c’est que les Européens finissent par croire qu’ils doivent devenir des suiveurs et s’adapter au rythme américain et aux réactions exagérées de la Chine », a-t-il soutenu.