Les agences régionales de santé (ARS) de trois régions françaises ont annoncé qu’à partir du 28 janvier, aucune première injection du vaccin Covid-19 ne sera administrée en raison d’un manque de doses.

Des milliers de personnes qui avaient déjà eu leur rendez-vous pour recevoir le vaccin Covid-19 et commencer ainsi à voir la lumière au bout du tunnel, devront se résigner à être patientes. Pour les prochains jours, seules les deuxièmes doses seront délivrées. C’est la priorité dans trois régions françaises: les Hauts de France, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Ile-de-France.

A partir du 2 février, aucune première dose ne sera fournie « en raison de la situation tendue concernant les doses du vaccin et de la nécessité de garantir la deuxième injection pour les personnes déjà vaccinées », indique un communiqué de l’Agence régionale de la santé. Ile de France et auquel Reuters avait accès.

Priorité à ceux qui ont déjà reçu la première dose

En effet, un document sur le site internet de cette agence explique quel sera le calendrier de vaccination dans l’Ile de France, une région qui comprend Paris. En cela, il est souligné que les rendez-vous pour la première dose du vaccin doivent être reportés aussi longtemps que possible, bien qu’ils doivent être reportés dans les 15 jours. A Altos de France, les rendez-vous pour la première dose ne seront repris qu’en mars.

Le taux de vaccination devrait reprendre d’ici un mois, une fois surmontées les difficultés de fourniture des doses à l’Union européenne. Ceci en tenant compte du fait que Pfizer a annoncé le 15 janvier qu’il retarderait la livraison des vaccins en raison d’une réduction temporaire de la production. En effet, le laboratoire a fourni à la France 200 000 doses de moins que prévu la semaine dernière.

La France doit revoir à la baisse son objectif de vaccination

A cela s’ajoute l’annonce du ministère de la Santé selon laquelle en février 25% de vaccins en moins seront reçus de Moderna, soit un manque de 350 000 doses. 600 000 étaient attendus pour le deuxième mois de l’année. Sans parler du désordre entre AstraZeneca et l’Union européenne. Selon le contrat signé entre la France et le laboratoire britannique, ce dernier avait promis de livrer 17,5 millions de doses entre fin décembre et mars. Maintenant, ce ne sera plus que 4,6 millions.

Tout cela alors qu’il est prévu ce vendredi que le vaccin de ce laboratoire soit approuvé par l’Agence européenne des médicaments.

À ce jour, 1 130 753 personnes ont été vaccinées à travers le pays. Le gouvernement a dû revoir son objectif, ce ne sera plus quatre millions mais environ deux millions et demi de personnes qui auront été vaccinées d’ici fin février, comme annoncé lors d’une conférence de presse ce jeudi 29 janvier.

Malgré ce retard, Olivier Véran, le ministre de la Santé, insiste sur le fait qu’il espère que d’ici la fin de l’été tous les Français auront été vaccinés contre le Covid-19.

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