MADRID, 14 avr. (EUROPA PRESS) –

Les gouvernements de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont exprimé leur «grave préoccupation» face à l’annonce par l’Iran de commencer à enrichir de l’uranium à 60% et ont averti qu ‘«il n’y a pas de nécessité crédible» d’atteindre ce niveau de pureté à des fins strictement industrielles.

«C’est un événement important étant donné que la production d’uranium hautement enrichi constitue une étape importante dans la fabrication d’une arme nucléaire», ont indiqué les ministères des Affaires étrangères des trois puissances européennes qui ont participé aux négociations de l’accord nucléaire de 2015.

Les autorités iraniennes ont notifié mardi à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) une nouvelle violation dudit accord, qui s’accompagne de l’installation d’un millier de centrifugeuses supplémentaires à l’usine de Natanz. « Cela augmentera considérablement la capacité d’enrichissement de l’Iran », ont averti Paris, Berlin et Londres.

Les trois gouvernements ont demandé à toutes les parties d’éviter toute mesure qui pourrait soulever des tensions et, expressément, ont appelé Téhéran à ne pas prendre de mesures qui « compliquent davantage le processus diplomatique » qui se déroule ces jours-ci à Vienne, où ils ont cité les différentes acteurs pour vérifier les chances de survie de l’accord.

Le gouvernement iranien ne renonce pas à garder ce pacte, bien qu’il pose comme conditions que les États-Unis – qui s’en sont dissociés en 2018 – lèvent les sanctions. Le président, Hasan Rohani, a justifié la dernière annonce industrielle en la décrivant comme une réponse au « terrorisme nucléaire », faisant allusion à l’attaque subie par l’usine de Natanz et dont il reproche à Israël.

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