Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont bloqué ce mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution proposée par la Russie condamnant l'attaque israélienne contre le consulat iranien à Damas, la capitale syrienne, qui a fait 16 morts, dont deux civils et sept membres. de la Force Quds des Gardiens de la révolution iranienne, dont deux généraux.

La mission permanente de l'Iran auprès de l'ONU a noté que « la réunion » au sein de l'organisation a « condamné les attentats et réaffirmé l'inviolabilité diplomatique », bien que « les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France aient bloqué cette déclaration ».

« Le double standard sape la crédibilité du Conseil de sécurité et crée un dangereux précédent », a-t-il déclaré à travers son profil sur le réseau social X, anciennement connu sous le nom de Twitter.

De son côté, le représentant adjoint de la Russie auprès de l'ONU, Dimitri Polianski, a regretté que « les Etats-Unis et le Royaume-Uni aient refusé ne serait-ce que de discuter » du projet de déclaration, « alléguant un manque de consensus lors de la réunion ».

« Il convient de noter que seules ces deux délégations, ainsi que la délégation française, n'ont pas condamné cette violation flagrante du droit international et ont plutôt effectué des acrobaties verbales, laissant entendre que l'Iran était le seul responsable », a-t-il déclaré.

Polianski a déploré que « cela illustre clairement les doubles standards utilisés par la « troïka » occidentale et son approche réelle, plutôt que déclarative, de la légalité et de l'ordre dans le contexte international.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, et le président du pays, Ebrahim Raisi, ont averti que l'attaque israélienne représentait une violation du droit international et qu' »elle ne resterait pas sans réponse », bien qu'aucun d'eux n'ait clarifié la portée d'éventuelles représailles. Israël, pour sa part, n’a pas reconnu le bombardement.

Le Pentagone a pointé mardi Israël comme responsable et affirmé que son partenaire israélien n'avait pas informé les États-Unis de l'attaque ou de ses objectifs.

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