MADRID, 6 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

Álvarez a opposé la situation des protestations en France au « soutien des citoyens » que la réforme de la deuxième étape du système de retraite a trouvé en Espagne, où l’accent a été mis « sur l’augmentation de ce qui est collecté et non sur la réduction des prestations . »

Au contraire, il a reproché à Macron « d’avoir oublié que les ajustements qui se concentrent exclusivement sur les dépenses sont injustes, appauvrissent et font beaucoup plus de mal que de bien à long terme ». De même, il justifie le mécontentement syndical en France devant la politique de son gouvernement.

LES SYNDICATS FRANÇAIS APPELENT À POURSUIVRE LES MANIFESTATIONS

Les principaux syndicats français considèrent comme un « échec » la réunion tenue ce mardi avec le gouvernement, conduite par la Première ministre, Elisabeth Borne, et ont insisté sur leur appel à une nouvelle mobilisation massive pour ce jeudi, après que l’exécutif n’a montré aucun signe de marche arrière. les aspects les plus controversés de la réforme des retraites.

Le chef de file de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), Laurent Berger, a déploré « l’obstination » du gouvernement, auquel il a opposé « la force de la social-démocratie ». Il considère que le pays traverse « une grave crise démocratique » à la suite d’une réforme qui, entre autres, propose de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.

Dans le même ordre d’idées, la nouvelle dirigeante de la Confédération générale du travail (CGT), Sophie Binet, a accusé le gouvernement de suivre une stratégie « radicale » et « irresponsable », raison pour laquelle elle a précisé que les syndicats maintiendraient la pression après une réunion « inutile ». « Nous ne pouvons pas passer à autre chose tant que la réforme des retraites n’est pas retirée », a-t-il prévenu dans des déclarations aux médias.

Ce jeudi sera la onzième grande mobilisation contre le gouvernement, au sein d’une vague de grèves et de marches qui a débuté en janvier et qui s’est intensifiée après que la réforme a contourné le processus parlementaire par des moyens d’urgence, quitte à se soumettre à plusieurs motions de censure.

Borne et le président français Emmanuel Macron ont tous deux exclu le retrait d’une loi qu’ils jugent « nécessaire » pour soutenir le système public de retraite. Macron n’envisage pas non plus de changer de gouvernement, de dissoudre l’Assemblée nationale ou de convoquer un référendum, comme les partis d’opposition sont venus le lui demander.

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