La Première ministre française, Elisabeth Borne, a exhorté ce mercredi les victimes présumées de harcèlement sexuel et de viol du ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, Damien Abad, à porter plainte afin que « leurs voix soient entendues ».
La présidente, qui a pris ses fonctions en mai dernier, a déploré qu’elle ne puisse pas commenter ce qui sont pour l’instant des « témoignages anonymes » sur les abus sexuels présumés commis par Abad, qui a « catégoriquement » démenti ce type d’accusations.
« Il est essentiel que la voix des femmes soit entendue dans ces dossiers. Vous comprendrez que je ne vais pas commenter quelque chose d’anonyme », a-t-il affirmé, selon les informations du journal ‘Le Figaro. « En tant que Premier ministre et en tant que femme, je peux dire que nous devons permettre à la justice d’établir les faits », a-t-elle déclaré.
Ainsi, il a souligné l’importance de « ne pas hésiter lors du dépôt de plainte ». « Je ne suis pas juge, mais les enquêtes ne peuvent pas avancer si les témoignages sont anonymes. Nous faisons tout notre possible pour accueillir au mieux les femmes et qu’elles puissent dénoncer », a-t-elle déclaré.
Abad, pour sa part, a réitéré son innocence à plusieurs reprises après la révélation de deux cas présumés de viol dont il serait responsable. « Je rejette ces accusations avec la plus grande fermeté. Toutes les relations sexuelles que j’ai eues dans ma vie ont toujours été consensuelles », assurait-il fin mai.
La seule affaire contre Abad qui s’est retrouvée entre les mains de la justice a été présentée deux fois par la même personne et pour les mêmes faits, bien qu’elle ait été déposée en 2012 et 2017. Le plaignant en question avait transmis un récit aux autorités sur des situations alléguées de harcèlement et de pratiques sexuelles non consensuelles.