MADRID, 16 avr. (PRESSE EUROPÉENNE) –

La chef de file du parti d’opposition français d’extrême droite Rassemblement national, Marine Le Pen, a reproché à Macron de « discréditer les institutions » avec des polémiques comme la réforme des retraites.

« La réalité est qu’Emmanuel Macron prend un plaisir incroyable à monter les Français les uns contre les autres, à battre les Français et à gouverner contre eux », a déclaré Le Pen lors de son discours sur la télévision française RTL.

Il a notamment critiqué la rapidité « enfantine » avec laquelle Macron a promulgué la loi de réforme des retraites. « Cette réforme des retraites montre qu’elle est d’humeur provocatrice », a-t-il ajouté.

Ainsi, il a prévenu Macron qu’il n’est pas possible de « gouverner contre les Français » et a proposé « trois solutions » pour « sortir du conflit »: le référendum, la dissolution de l’Assemblée nationale ou sa démission. « Je pense qu’on ne peut éviter l’une de ces trois solutions si on veut respecter l’esprit de nos institutions », a-t-il plaidé.

Pour Le Pen « nous avons un Premier ministre complètement épuisé, un gouvernement discrédité, un président contesté, une Assemblée nationale agitée et une majorité enlisée dans le doute ».

Concernant son avenir politique, Le Pen a assuré qu’elle est aujourd’hui « la candidate naturelle » du Groupe national aux élections de 2027, bien qu’elle ait reconnu que « ce ne sera peut-être pas comme ça dans trois ans ».

A propos de son père, le leader historique d’extrême droite Jean-Marie Le Pen, hospitalisé samedi, Le Pen a adressé un message de tranquillité. « Je ne l’ai pas encore vu, mais ce sera bientôt. C’est bien. C’est l’information essentielle », a-t-il déclaré.

« Mon père fête ses 95 ans en beauté et donc, de temps en temps, quelques visites à l’hôpital sont nécessaires pour faire des ajustements », a-t-il expliqué.

Le Pen est actuellement en tête des sondages avant les élections présidentielles, suivi du chef du bloc de gauche, Jean-Luc Mélenchon, et de Macron lui-même, qui a sombré dans les sondages en raison des protestations contre la réforme qui relève l’âge de la retraite de 62 ans. à 64.

A lire également