MADRID, 18 novembre (EUROPA PRESS) –

Le parti politique français Horizons a suspendu « immédiatement » Joël Guerriau, sénateur accusé vendredi d’avoir drogué une femme, prétendument députée, dans le but de l’abuser sexuellement.

Le groupe a publié un communiqué dans lequel il affirme que, s’ils sont vrais, les événements rapportés sont « très graves et absolument inacceptables ». « Horizons ne tolérera jamais la moindre complaisance en matière de violence sexuelle et sexiste », ont-ils déclaré.

Ainsi, Horizons a souligné que la décision de suspendre le sénateur Guerriau a été prise « à l’unanimité » et a signalé qu’une « procédure disciplinaire » a été lancée contre l’accusé, pouvant même conduire à son expulsion définitive.

Certains collègues du parti de Guerriau ont reconnu à la chaîne de télévision française BFM TV que l’affaire était « effrayante » et « folle ». «On ne l’aurait jamais imaginé, c’est très grave», a ajouté ce même sénateur d’Horizons.

Les autorités françaises ont annoncé vendredi l’arrestation du sénateur Guerriau suite à une précédente plainte d’une femme, prétendument députée, qui l’accusait de l’avoir droguée dans le but de l’abuser sexuellement.

Les faits se seraient produits mardi, lorsque la victime présumée a commencé à se sentir mal après avoir pris un verre chez Guerriau. La femme a quitté la maison déjà malade et les tests ultérieurs ont confirmé qu’il y avait des traces d’ecstasy dans son organisme.

Selon le parquet de Paris, le sénateur est accusé d’avoir « administré à une personne, à son insu, une substance susceptible d’altérer son jugement ou le contrôle de ses actes en vue de commettre un viol ou une agression sexuelle ».

Des perquisitions ultérieures au domicile de Guerriau ont permis de localiser de la drogue et les analyses sanguines effectuées sur le législateur se sont également révélées positives, avec des traces d’amphétamines, d’opiacés, de cannabis, de cocaïne, de méthadone et de MDMA.

S’il est reconnu coupable du délit de soumission chimique, Guerriau, 66 ans, encourt une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Cependant, le sénateur a nié ces accusations.

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