MADRID, 13 (EUROPA PRESSE)
Le nouveau Premier ministre français, le centriste François Bayrou, a promis ce vendredi, dans son premier discours officiel après avoir pris la tête du gouvernement, qu'il ferait preuve de transparence et de dévouement dès la première minute de son difficile mandat, assumé des mains de son son prédécesseur, Michel Barnier, démis de ses fonctions par une motion de censure en raison d'une crise budgétaire.
Barnier gouvernait en minorité et ce manque de soutien entraînait des difficultés dans l'approbation des budgets. Dans ce contexte, il a invoqué l'article 49.3 de la Constitution française, qui envisage la possibilité de voter des lois en évitant le vote parlementaire en échange de devoir se soumettre à une motion de censure, promue par la gauche et soutenue par l'extrême droite, qui finalement, je n'ai pas pu sauver.
« Ma façon d'agir sera de ne rien cacher, de ne rien négliger et de ne rien laisser de côté », a déclaré Bayrou au siège de Matignon, après avoir reconnu la « sériosité » de la situation qu'il vient d'assumer.
« Nous avons le devoir, à un moment aussi grave pour le pays, pour l'Europe et face à tous les risques qui pèsent sur la planète, d'affronter avec les yeux ouverts, sans timidité, la situation héritée de décennies entières », a-t-il souligné. , par l'absence de recherche des « équilibres sans lesquels il nous est difficile de vivre ».
Bayrou en a profité pour exprimer un « sentiment de gratitude » à l'égard de Barnier « pour le risque » qu'il a pris dans l'exercice de son mandat et pour avoir affronté avec « un altruisme démontré » les « énormes difficultés, et Dieu le sait bien », qu'il fait face. « Je suis conscient de l'Himalaya des difficultés qui nous attendent », a-t-il ajouté, avant de désigner la crise budgétaire comme le « premier » de ces obstacles.
Bayrou a ajouté que son mandat aura deux objectifs fondamentaux au niveau macroscopique : briser « le mur de verre construit entre les citoyens et le pouvoir » et remplir le « devoir de donner des opportunités à ceux qui n'en ont pas ».
Barnier, quelques minutes auparavant, avait remis le témoin après avoir évalué un bref mandat presque voué à l'échec. « J'ai su dès le premier jour que le temps de mon gouvernement était limité », a expliqué l'ancien Premier ministre, exposé à une « alliance politique improbable » qui a finalement marqué son déclin.
La politique « ne peut pas être résolue entre nous », a-t-il déclaré avant d'encourager les « jeunes » à « s'impliquer ».