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Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a comparu devant deux juges d'instruction qui enquêtent sur la plainte d'une femme qui l'accuse de viol, de harcèlement sexuel et d'abus de confiance. Le fonctionnaire a volontairement comparu en tant que témoin assisté. Les événements remontent à 2009 et ont déclenché des protestations de la part des organisations de femmes lorsqu'il a été nommé à son poste en juillet de cette année.

Un autre scandale pour les faveurs sexuelles dans le gouvernement français. Cette fois, c'est le ministre de l'Intérieur d'Emmanuel Macron qui est venu en justice pour une mise en examen faite par une femme nommée Sophie Patterson-Spatz.

Gérald Darmanin, 38 ans, a comparu en tant que témoin assisté, figure juridique dans laquelle aucun crime n'est accusé et une déclaration assistée d'un avocat est faite, mais qui peut donner lieu à une future mise en examen si de nouvelles preuves sont découvertes.

Les deux juges d'instruction qui ont enquêté sur l'affaire ont déclaré que Darmanin figurait initialement sous ce chiffre, mais son statut peut changer dans le processus de poursuite s'ils recueillent "des preuves sérieuses ou cohérentes".

L'audience, tenue lundi, était prévue pour le 1er décembre. Cependant, il a été reporté à la demande des avocats du ministre en raison de son emploi du temps chargé et du traitement parlementaire complet du projet de loi controversé sur la sécurité mondiale.

Aide en échange de faveurs sexuelles

Darmanin fait face à des accusations de viol, de harcèlement sexuel et d'abus de confiance. Mais le fonctionnaire soutient que la relation avec Sophie Patterson-Spatz était consensuelle.

En 2009, la femme a rencontré Darmanin, alors responsable du département des affaires juridiques du parti de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) – aujourd'hui dénommé Los Republicanos (LR) – pour revoir une condamnation de 2004 dans laquelle il a été reconnu coupable de chantage et appels malveillants à un ancien partenaire.

Patterson-Spatz a demandé l'aide de plusieurs membres de l'UMP, un groupe dont il était membre, pour que le ministère de la Justice examine sa situation.

Selon le magazine Nouvel Observateur, l'actuel ministre aurait soutenu la femme en présentant la plainte dans une lettre écrite, en échange de faveurs sexuelles. Dans sa plainte, elle indique qu'elle aurait accepté ces rencontres en mars 2009, se sentant obligée de le faire.

L'affaire a été classée par le passé, mais à la mi-juin, la cour d'appel de Paris a ordonné la reprise des enquêtes près de deux ans après qu'un juge d'instruction eut refusé de le faire. Le tribunal a estimé que le juge d'instruction "ne pouvait pas se fier uniquement aux résultats de l'enquête préliminaire" pour refuser de reprendre l'enquête.

Manifestations des organisations de femmes et contre-plainte de Darmanin

La nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l'Intérieur en juillet dernier a déclenché des protestations de la part des organisations de femmes, qui ont rejeté son chiffre en raison des allégations de Sophie Patterson-Spatz.

Ces dernières semaines, Darmanin, visage visible de la ligne dure adoptée par le gouvernement d'Emmanuel Macron en matière de sécurité, a été au centre des questions pour la promotion du projet de loi sur la sécurité mondiale, qui prévoyait initialement de sanctionner la publication. d'images policières, mesure longtemps considérée comme un obstacle à la documentation des abus des forces.

Après avoir témoigné dans l'affaire contre lui, les avocats du ministre, Mathias Chichportich et Pierre-Olivier Sur, ont indiqué qu '«il continuera à être à la disposition des juges» pour d'éventuels interrogatoires complémentaires.

De son côté, Darmanin a intenté son propre procès contre Patterson-Spatz pour diffamation.

Avec Reuters, EFE et les médias locaux

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