La candidate au poste de Premier ministre française proposée par le Parti socialiste et d'autres membres du Nouveau Front populaire (NFP), Laurence Tubiana, a annoncé ce lundi qu'elle renonçait à ses aspirations à diriger l'exécutif français face à « l'opposition » au sein la coalition progressiste, notamment de La Francia Insumisa, dirigée par Jean-Luc Mélenchon.
” J'ai été ému par le soutien que j'ai reçu au cours de la semaine. Je tiens à remercier chacun pour son énergie et sa gentillesse (…) Je constate que mon nom a rencontré des oppositions au sein du PFN. Tout cela ne me semble plus pertinent. conduire à un apaisement dont nous avons tant besoin, j'en prends note”, a déclaré Tubiana dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux.
Ainsi, Tubiana a affirmé qu'il reviendrait sur « les luttes » qu'il a toujours défendues, comme l'urgence sociale et climatique, et a affiché sa volonté que la gauche française puisse « profiter des circonstances pour répondre aux aux préoccupations du peuple “français”, d'autant plus à l'heure où “l'extrême droite est aux portes du pouvoir”.
“C'est plus que jamais le moment de s'impliquer. Je ne crois pas une seconde au mythe de la femme ou de l'homme providentiel. C'est de là, de l'engagement citoyen, que naissent les solutions. Il est possible et nécessaire de le faire. la politique d'une autre manière, à travers le dialogue et la coopération avec toutes les composantes de la société”, a-t-il affirmé.
Enfin, Tubiana a souligné sa conviction que la gauche “a le devoir et la capacité d'exercer les responsabilités” que les électeurs lui ont confiées après les dernières élections législatives, au cours desquelles le Nouveau Front populaire s'est imposé comme l'alternative la plus votée devant le macroniste. bloc et le Rassemblement national ultranationaliste, dirigé par Marine Le Pen.
La semaine dernière, les socialistes, communistes et écologistes français ont proposé le nom de Tubiana comme candidat au poste de Premier ministre. La proposition de l'économiste et diplomate n'a cependant pas recueilli le soutien de Mélenchon, qui voyait en elle une figure proche des idées du président français, Emmanuel Macron, qui lui avait même proposé dans le passé de diriger un ministère.
Les partis de gauche ont du mal à se mettre d'accord pour présenter un candidat au poste de Premier ministre. Les socialistes et La Francia Insumisa s'accusent mutuellement d'imposer des vetos croisés tandis que le reste des membres de la coalition plaident pour un accord qui a eu lieu pour présenter un candidat à la présidence de l'Assemblée nationale qui, cependant, sera finalement aux commandes d'ici la macroniste Yaël Braun-Pivet.