MADRID, 2 mars (EUROPA PRESS) –

La junte militaire du Burkina Faso a dénoncé un accord d’assistance militaire signé en 1961 avec la France et a donné un délai d’un mois pour le retrait du pays de tous les militaires du pays européen qui sont encore dans les rangs administratifs burkinabés.

Le ministère burkinabé des Affaires étrangères a fait savoir à la France qu’il « dénonce l’accord d’assistance militaire technique, signé à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute-Volta – nom du pays pendant la période coloniale française – et la République de France, y compris ses annexes ».

De même, elle a précisé que « cette dénonciation entre en vigueur dans un délai d’un mois à compter de sa réception », raison pour laquelle elle a exigé que des « mesures diligentes » soient adoptées pour « le retrait définitif de tous les militaires français en service dans le administrations militaires françaises ».

La rupture de l’accord de 1961, qui permettait à la France d’apporter un soutien financier, militaire et de formation à l’armée burkinabé, qui incluait la présence d’instructeurs militaires, intervient à un moment de tension entre la junte et les autorités françaises.

L’opération militaire française au Burkina Faso s’est officiellement conclue le 19 février après la rupture de l’accord signé entre les deux pays pour la lutte contre le djihadisme au Sahel, sur fond d’éloignement de la junte parisienne et de rapprochement avec Moscou.

Le Burkina Faso, dirigé par une junte militaire depuis un précédent coup d’État de janvier 2022 contre le président de l’époque, Roch Marc Christian Kaboré. La junte est désormais dirigée par Ibrahim Traoré, qui a mené en septembre un coup d’Etat qualifié de « coup de palais » contre le chef jusqu’alors, Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Les attaques, menées à la fois par l’affilié d’Al-Qaïda et l’affilié de l’État islamique dans la région, ont également contribué à une augmentation de la violence intercommunautaire et ont fait prospérer des groupes d’autodéfense, auxquels le gouvernement burkinabé a ajouté « des volontaires ‘. La détérioration de la sécurité a provoqué une vague de déplacés internes et de réfugiés vers d’autres pays de la région.

A lire également