MADRID, 3 mars (EUROPA PRESS) –

Le gouvernement du Mali a retiré à la France le statut de rédacteur des résolutions relatives à son pays au Conseil de sécurité des Nations unies pour « actes d’hostilité », parmi lesquels se distingue la violation de son espace aérien par les forces armées françaises.

Dans une lettre adressée à l’actuel président du Conseil de sécurité des Nations unies, Pedro Commissario, et datée du 1er mars, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, met en cause le statut de la France pour « actes d’agression », de « viol » de son espace aérien par les forces armées du pays européen, ainsi que la « subversion » et la « déstabilisation ».

« Dans l’attente d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité demandée par le Mali, le gouvernement (…) conteste officiellement le statut de rédacteur en chef de la France dans toutes les affaires examinées par le Conseil de sécurité qui le concernent », lit-on dans la lettre adressée également à l’ambassadeur du Mozambique. à l’ONU.

La lettre, qui vise à alerter « l’opinion publique nationale et internationale » sur cette question, allègue également que les faits susmentionnés « suscitent des doutes sur l’objectivité et l’impartialité de la République française », selon le portail d’information Maliactu.

Cela se produit lors de la tournée africaine du président français Emmanuel Macron, qui se rend au Gabon et se rendra également dans un autre des pays où il existe des tensions anti-françaises, comme la République démocratique du Congo.

Les gouvernements de la France et du reste des pays européens participant et collaborant à l’opération « Barkhane » et à la Force Takuba, ainsi que le Canada, ont annoncé en février le retrait de leurs forces du Mali, où elles étaient déployées pour aider Bamako dans le lutter contre le djihadisme.

Les tensions sont montées ces derniers mois en raison de l’annonce par la junte militaire de prolonger le processus de transition entre quatre et cinq ans et de reporter les élections prévues en février, sur fond d’échanges d’accusations entre Paris et Bamako sur les efforts antiterroristes et le déploiement de mercenaires du groupe Wagner.

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